mardi 6 mars 2012

le serrurier 2

Alors le maitre serrurier m'a demandé
- mais vous êtes sûre qu'il y a une porte ?

Je lui ai répondu
- oui. Aujourd'hui même très tôt, le soleil était en train de se lever et je n’étais pas complétement réveillée, je suis allée au jardin... je dormais encore un peu mais c’était indiscutable...

Il m'a  regardée d'un air grave et que je n'ai pas su comprendre. Comme s'il voulait me dire quelque chose d'important et puis il a change de sujet. J'ai eu envie de lui demander ce qu'il pensait de la situation mais ça n'aurait servi a rien. Il n'aurait pas répondu. Il aurait fait un trait d'esprit très rigolo comme un trait d'union vers le sujet suivant. J'aurais rigolé et l'air de rien il aurait protégé son silence.
Ses réponses, comme cette porte, apparaissent seulement au moment juste, seulement quand elles le veulent. C'est sans doute pour cela que c'est le meilleur serrurier du royaume.
Alors j'ai repensé au jardin ce matin. A cette indescriptible beauté d'un autre temps et a cet oiseau qui ce matin a choisi de chanter un air emprunt de tristesse d'un autre temps que je connaissais sans connaitre. Et je lui ai souri comme je lui souris toujours, aussi parce que je ne le comprends pas toujours. Je me suis demandée ce qui allait se passer avec le jardin si on changeait toutes les serrures et ça me rend si triste de penser a cela.

 J'ai dit au meilleur serrurier du royaume
- Ce cas mérite réflexion.

Je me suis dit c'est comme la lune qui tous les soirs se réfléchit dans le lac. Elle trouve les réponses, elle, a force de se réfléchir ? Ou elle pense les questions ? Aujourd'hui je suis mélancolique comme l'oiseau du jardin, alors mon esprit se raccroche aux branches et fait tous les jeux de mots possibles.

Le serrurier a dit
- Bon, si c'est comme ça je reviens demain.
Heureusement il est patient.

1 commentaire:

  1. « Nous cherchons toujours à jeter un pont entre ce qui est et ce qui devrait être ; et par là donnons naissance à un état de contradiction et de conflit où se perdent toutes les énergies. »

    J. Krishnamurti

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