lundi 16 mai 2016

C'est l'histoire d'une goutte de pluie qui se demande de quelle couleur elle est
Je sais pas trop quoi lui dire
Qu'elle a toutes les couleurs du monde
Qu'elle a la couleur de la nécessité
Car toute forme de vie a besoin d'elle
Celle, donc, de l'espérance
Celle des yeux qui la regardent
Mais elle ne m'entend pas
Elle danse dans le vent, avec la gravité, les autres éléments...
Elle danse comme le moment
Elle danse à cet instant du Temps
Qui a quelle couleur quant à lui ?
Ca fait des arcs en ciel vers l'infini
DIVERS

L'information pour trouver son destinataire, comme les gouttes de pluie sur la vitre quand on roule vite : les drôles de chemins qu'elles prennent... on rigole bien !

La forteresse qui se moque du cadenas : les deux pourtant, manquent de sésame...

Le repentir, la dernière auberge ? non je n'ai jamais été d'accord, la nostalgie plutôt, et puis parfois, elle aussi elle fond et laisse place à l'air rance... ouvrez la fenêtre, ca ira mieux...

L'ambition compense-t-elle la gravité ?



les petits papiers


Je vais ranger ma chambre. Dans ma commode principale, dans le tiroir du haut, mes carnets, meilleurs compagnons et témoins d'un temps, certains linéaires, d'autres spécifiques et donc encore (peut être ?) à remplir... ça va encore. Les photos aussi, qui se glissent, déglissent, réglisse, tiens on a bien changé, j'étais vraiment coiffée comme ça? faut que je retourne nager, je me souviens de ce petit haut, ou de cette lumière ou de ce moment spécial, ah cette vue, j'avais oublié comme je l'aimais, oh ce lieu, j'allais y prendre le thé, il a fermé depuis... Les agendas, aussi c'est super, tout : voir ce qui était important, (écrit en fluo, souligné trois fois ; avoir rendu les choix de cours! et le rapport de stage), les noms qui reviennent le plus souvent, ceux écrits avec une attention distincte, ceux écrits avec une grosse faute d'orthographe, parce qu'on n'a pas osé demandé la précision, mais qui deviendraient important plus tard, les horaires, les décomptes de longueurs nagées, les horaires de train... les listes de projets de vacances...
Tout ça, ça va, c'est rigolo...
mais les petits papiers, ah, eux.. fourbes amis... ils viennent se glisser là où je les attendais le moins, et plouf ! je replonge dans le moment dont ils avaient été le polaroid ! je les écris comme je respire, aussi, pour n'importe quel motif valable : un jeu de mot, une impression à imprimer, un bavardage impossible autrement, une émotion, évanescente éphémère... non, c'est trop, là... trop... ma commode me submerge...
J'en ai parlé à ma meilleure amie. Elle a rigolé. Elle m'a dit, "Tu vois, c'est pour ça, moi je jette tout, tout de suite..." Hmm. Elle fait la maligne. Elle aussi est sur les photos... Mais non je peux pas, moi, tout jeter. Cela dit, je referme ma commode... Tant pis, je rangerai une autre fois...

mercredi 13 avril 2016

écrin vert

Lianes urbaines et jungles contemporaines
Quand d'un battement de cils je quitte la ville
Verdure chérie 

lundi 11 janvier 2016

chauds les marrons

Un post pour vous faire coucou, ça faisait des lustres (5 ans par lustre, je me suis souvenu récemment)(une histoire de bougies, je crois).

Un sourire, donc, de l'ici-maintenant, comme un ricochet dans un lac, qui s'arrête quand il trouve un solide. S'arrête-t-il ? sans doute il devient autre chose... un sourire alors, en ce cas. Un espoir aussi, peut-être ? un vœu ? Parfois c'est pareil. Non il ne s'agit pas d'un ricochet, j'y pense. Plutôt une vaguelette, mais le mot ne va pas non plus, une vaguelette c'est encore trop grand et visible... Ripple en Anglais. Ce n'est pas grave. Il est cinq heures du soir et la nuit tombe sur la rue Sainte-Anne, entre chiens et loups on s'y retrouve. Ce serait une soirée marrons chauds, ou alors cheminée BD. L'un ou l'autre, cumulables et avec bonus surprise éventuel. Un ami qui passe à l'improviste et qui a justement un petit creux, un peu de temps, qui veut bien partager ses anecdotes un tantinet, le temps de se réchauffer le bout du nez et des oreilles. Hé l'ami, alors, ça faisait longtemps, qu'est-ce que tu racontes de beau ? Comme je suis heureuse de te voir, ça fait une seconde ou une décennie que nous ne sommes pas vus  ?!...
Ou ce serait le temps pour une soupe, sinon. Bien chaude, si possible orange avec du curry dedans, et des oignons aussi.
Ou alors ce serait le temps de la poudre d'escampette, vers les contrées chaudes et lumineuses, des vacances turquoise avec des grosse vagues qui grondent. Plein de choses.

Mais je suis rue sainte Anne et la nuit tombe. Les camions poubelles viennent de passer, étrange métronome urbain quotidien ! Bon j'y repense. Ce que je préfère c'est la visite surprise d'un ami cher. Car c'est le meilleur métronome qui soit : les conversations qui durent des années, des vies, en fait hors du temps, hors de l'ici-maintenant, comme des ricochets, des ripples, dans des motifs dont la complexité dépasse l'entendement, mais qui dessinent aussi des sourires à faire battre le cœur : et c'est cela qui compte.