dimanche 24 juillet 2022

10/12/2021 22h29

 Aujourd'hui c'est tout petit

C'est ciel bas c'est ciel gris

C'est j'ai envie de rester au lit

Je me cache sous mon oreiller pas vu pas pris

Mais on peut pas se cacher de la vie

Alors au bout d'un moment

Je suis sortie

J'ai mis ma grosse doudoune et mon bonnet colibri

Et puis...

Faisait même pas si froid en vrai

Et puis maintenant c'est le soir

L'air est pur le ciel est noir















Le serment d'Hippocrate

 Le serment d'Hippocrate

Je suis totalement fascinée et émerveillée ces temps ci par le serment d'Hippocrate. Le serment lui même et ceux qui le prêtent. Qui que tu sois, si je sais si je peux te soigner alors je dois et je veux te soigner. Peut être l'inverse. Ce qui est important c'est qui que tu sois, qui que je sois. Je n'ai pas, moi, le droit de refuser de te soigner, toi.  L'humanité en moi aide l'humanité en toi. Peut être plutôt même l'humanité s'aide à travers nous. C'est magnifique.

Prêter serment. Pourquoi prêter ? C'est qu'on me le rendrait plus tard ? Je prête à qui, justement. À l'humanité, à cette part de moi qui ne m'appartient plus parce qu'elle appartient (fait partie) d'un tout plus grand. Donc je prête car je ne peux pas donner, cela ne m'a jamais appartenu. Contrairement à la parole qu'on peut donner. En prêtant serment je me prête à l'humanité, du moins j'essaye, je manifeste ma volonté de faire partie de cet effort de tout.

N'est-ce pas là un seuil que je franchis ? Le seuil entre l'asservissement à la partie touffue, indistincte, méandres et marais d'une part, et pensée claire (pan s'éclaire) d'autre part. Peut être c'est ce seuil qu'on franchit. J'accepte de rentrer en humanité.

Tout un monde auquel je m'ouvre en levant le nez et en quittant des yeux mon nombril pour y voir la trace du cordon ombilical.

C'est ça qui me fascine