samedi 14 décembre 2013

GPS


Close my eyes
Take a deep breath
Pause everything I am doing
Find my loved ones precisely <3
Wherever whenever
Feel them
Smile to them
Who says I have bad sense of orientation ?

jeudi 21 novembre 2013

Les automates de noel

Elles sont belles, les vitrines de noël 
Les tout petits ours qui font la course
Sur un hélico pas tres réglo 
Les petites souris en tutu au pied du lit
pour savoir qui sera la plus jolie
Le plus beau bien sûr 
C'est la joie des enfants qui pointent du doigt
Et allégrement d'ailleurs, pour une fois qu'on a le droit
Ces dodus emmaillottés en mouffles et cagoules
Ça fait une curieuse petite foule
Il fait un froid de canard
Ça se chamaille sévère sur le trottoir
Il se paye cher le droit d'y voir !


Quelques mètres plus loin à peine
Sur la musique de casse noisette
Un monsieur tout maquillé sans âge 
mime l'automate pour des passants indifférents 
Mais quand j'ai fait tinter sa toute petite caisse
D'une encore plus petite pièce 
Il a cligné plein de fois les faux cils
Et d'un geste fluide et gracile
M'a indiqué de m'approcher
Puis de ses mains gantees de blanc
Il a saisi la mienne
Et la trouvant glacée m'a fait un beau présent 
Il a souffle dessus pour y insuffler de la chaleur
Puis reclignant des yeux automatiques
Est retourné à a son role asymptomatique
D'âme sage sans age entre deux vitrines
Où des peluches animées 
Jouent a mimer l'humanité 


mardi 5 novembre 2013

Gros chat fou

C'est l'automne. Il pleut, il pleut et entre deux gouttes il pleut encore. Un segment de temps c'est une infinité de moments entre deux points fixes et par cette saison ces jours-ci une journee c'est une infinité de gouttes entre le lever et le coucher du soleil et parfois l'inverse. Je bois mon café dans mon lit et je souris. D'une part parce que pour plein de raisons c'est un luxe énorme de boire son cafe au lit surtout que ce matin ma tasse preferee avec un gros chat fou était propre et prête. Outre le luxe de pouvoir le raconter j'entends. D'autre part parce que au-dessus des nuages il y a toujours du soleil, ca n'en finit pas de me faire rêver. Ces nuages parfois pénibles de dessous, ceux-là même constituent de dessus le plus joli des matelas douillets aux yeux... N'en va-t-il pas ainsi pour beaucoup de choses ?
C'est vraiment l'automne. L'orange de la citrouille, le marron des arbres et les chataignes par terre, le violet aussi mais je ne sais pas d'où il vient. Mon café est trop sucré je l'ai mal touillé. Et maintenant je dois me préparer. Il a cessé de pleuvoir et je voudrais profiter de ces pointillés de sec mais je vais prendre mon parapluie quand même. On n'est pas en sucre mais je frise trop sinon. 

samedi 5 octobre 2013

Reflet 1


La permanence
Il n'y a donc vraiment rien de permanent en ce monde ?

Regarde ce reflet sur l'eau
Il est beau
Il change a tout moment
Selon la lumière ou bien le vent
Le temps qu'il fait
Le temps qui défait 
Et parfois refait
Au gré de quoi au juste
L'envie qui change
Et qu'importe tant qu'on est en vie
Qu'importe aussi tant qu'on naît envie
Meme si ça donne un peu le vertige
Le tout d'hier n'est peut être rien demain
Comme un nuage
Comme un espoir ou un regard
Voire une tristesse ou un regret
Mais regarde
Ça aussi
Ça passera
Ils me fascinent les reflets dans l'eau
Regarde
On n'est pas si différents 
Et pourtant au fond de moi
Inébranlable cette conviction
Qu'un sourire ca dure toujours
Par écho en écho 
On peut toujours si on écoute bien
En attrapper un qui passait pas loin
Accompagné de ses amis la patience et la reconnaissance
Tant qu'on a envie et tant qu'on est en vie
Tant qu'on le passe lui aussi
Tant qu'on le rend a l'étang des temps
L'étant des temps s'en réjouit !


mercredi 2 octobre 2013

Good morning

Good morning
Just a quick note before I get on with my day. What a wonderful breakfast I had today. Caramel coffee black one sugar, a mega gurkin molassol, a sweet crnchy fresh fig, some golden honey and some pretty pinky violet and green unsalted pistacchios. Happy and grateful for nature's wonders !
Gotta get going now :)

samedi 31 août 2013

Le retour du jardinier

Le jardinier est rentré de vacances et il est passé. Il a arraché toutes les plantes desséchées. Il a dit que cat faisait bizarre aux autres racines mais que ça faisait aussi plus de place pour les autres qui poussaient encore et pour la nouveauté. Je suis allée faire un tour : c'est tout différent maintenant ! Il faut encore que je m'habitue !!

dimanche 18 août 2013

Rose et ocre la bellissime

La ville rose et ocre, je t'ai délaissée c'est vrai. Apres des années et des années je suis venue voir des amis et te rendre visite.
Tu sais je dois te dire que tu es toujours aussi belle. L'éléphant blanc renversé (la metaphore n'est pas de moi), un joyau, (tout en haut, levez les yeux et cherchez, vous le trouverez toujours) gardé par de raides pentes vertes et de sévères escaliers taillés, quand mes pas font ce qu'ils veulent c'est là que je finis toujours, essoufflee et heureuse, je m'y sens bien ça n'a pas changé, c'est irrémédiable. Ce matin quand j'ai dit à un artiste que je comprenais et aimais qu'il peignît ce point toujours en blanc quelle que fussent l'heure et la lumiere du jour, parce qu'il peignait avec le coeur et non les yeux, il a souri et répondu que je parlais comme une vraie habitante et ca m'a laissée pantoise. 
Bon tu m'as bien un peu boudée quand je suis arrivée, tous ces (bleus) quartiers que je n'ai pas reconnus, toutes ces ballades désormais envisageables, non pas seulement parce que mes yeux ont changé depuis la dernière fois, mais surtout parce qu'ils sont nés depuis! Jolie découverte !
Merci de m'avoir montré en douceur que le temps a bien paysse, quand au détour d'une rue j'ai retrouvé des souvenirs, comme des vieux amis d'ailleurs aussi, pas ceux que je pensais, pas comme je pensais, différemment, c'etait imprévu, spontané, surprenant, vivant enfin.
Les noms des rues et de tes passages secrets un peu partout se confondent dans les méandres des ruelles de la mémoire parfois, mais je ris toujours autant en les redécouvrant, tu es une humoriste. 
J'ai passe un week end tout coloré : merci. Pardonne moi ma très chère de t'avoir délaissée si longtemps et pardonne moi, surtout, de n'avoir point su retourner prendre le train sans l'habituel pincement au coeur. 
C'était sans doute aussi la tristesse de te quitter sans trop savoir quand je te reverrais qui m'a brouillé la vue... 
A bientot...

vendredi 16 août 2013

Palais royal

Au Palais Royal
C'est tout vide
Ya le bruit de la fontaine et j'ai deux chaises pour moi toute seule sans avoir l'impression d'etre egoiste
L'odeur du soleil indescriptible delice
Comme j'ai deja pris mon coup de soleil ce mois ci je ne suis meme pas trop momifiee
Je suis un peu inquiete pour les abeilles mais j'y pense pas trop
Le vent toujours
Nuages indecis et bleu franc
Et tout ca qui parait de plus en plus lointain
La lutte vaine contre le temps qui s'allonge
Comme moi
Pour une sieste subreptice
Et puis l'apres midi peut reprendre son cours
Avant que je crame completement

jeudi 15 août 2013

Qu'est ce que je dis


Qu'est-ce que je dis
A la goutte de pluie
Qui me demande
De quelle couleur je suis

Qu'est-ce que je dis
A la goutte de pluie
Qui m'annonce
J'ai enfin trouve ma flaque d'amis

Qu'est ce que je dis
A la goutte de pluie
Qui se lamente
Que sans sa flaque elle s'ennuie

Qu'est ce que je dis
A la goutte de pluie
Toute médusée 
Devant l'évaporation de ses amis

Qu'est ce que je dis
A la petite goutte de pluie
Qui trouve selon un bel hasard
Sa goutte de pluie version lui

Qu'est ce que je dis
Aux désormais deux gouttes de pluie
Qui à leur tour
Veulent s'évaporer et faire leur nid

Je leur dirai
Petites gouttes de pluies
Ainsi va la vie
Alors sauve qui pleut
Et ainsi va la pluie

samedi 10 août 2013

mardi 6 août 2013

Les yeux

Quand je ferme les yeux
Pour ne plus voir un peu
C'est la que je vois mieux
Impossible de me cacher
Je te vois qui me regardes
Et je sais que tu me vois aussi
Exactement comme je suis
Un regard qui passe toutes les murailles
Tous les mirages toutes les failles
Les faux refuges les subterfuges
Oh ! les vains habits
Un regard jusqu'a la nudité 
Un regard aveugle a ma timidité 
Car ces yeux là 
Ne clignent pas
Comment veux tu que je me cache
C'est bon d'accord je me rends tu gagnes
Regarde et vois donc
Mais moi aussi je te regarde
Et enfin enfin je souris
Tu te rappelles on s'était dit
Inconditionnel
On avait raison on n'a pas dit
Infaillible
La vérité depend tellement de ce qu'on choisit d'en faire
Comme les petites flammes qui dansent si joliment
Toutes nues d'avoir tout brûlé 
Vulnérables pourtant aux courants d'air
Mais si je souris maintenant aussi
C'est qu'elles dansent
Encore et toujours
Librement


lundi 5 août 2013

The (hit et erre euh)

Impossible d'ecrire aujourd'hui. Rien n'est assez vrai. Les jeux de mots paraissent futiles pourtant je voudrais epargner a tous mes prises de tete internes. Aujourd'hui tout me renvoie a des questions sans reponse potable et eau bon sang que j'ai soif. Rien n'a le son juste et cristalin d'une verite. Peut etre devrais je! Les prendre ces vacances. Aller a la nature et oublier tous mes codes et mots de passe.


Un joli moment aujourd'hui c'est quand il a plu par temps caniculaire sur le nouveau bithume que j'aime mieux avec une hache. C'etait tout frais et bleu marine. J'ai bu un the juste apres et j'ai eu frais aussi. C'est ca qu'il faut retenir de ce post. Au moins cette soif la est etanchable (ca se dit?)
Questions cheries, allez vous en ! Revenez plus tard voir si je vous suis...

dimanche 4 août 2013

Speak


I hear you wanting to say something, I can feel it on the edge, yet i know not what it is. Dear friend fear not and speak up peacefully ! There is room and time for whatever it is you have to say !  The same as the wind whispers in the trees, the closest friends need human words sometimes. 

samedi 3 août 2013

Title is not ready

You meet a book and you like it and you meet it again many years later in a different light and you smile, because the things that scar(r)ed you vividly at the time don't any longer, life has strange ways of teaching you until you learn ! And you smile to all the beautiful people who taught you so gently on the way and you think it's time to sleep except the guy who lives two floors above is snoaring like hell. 

samedi 27 juillet 2013

de rebus (ca faisait longtemps tiens)

Pas inspirée ce matin.
La rue sainte anne qui s'est fait peau neuve est toute calme, le tarmac sans une cicatrice, noir et frais, magnifique. Presque trop. L'orage m'a réveillée à six heures vingt. Il fait tout frais. Je m'ennuie et on est samedi. Ils sont tous à droite à gauche les amis, dans leurs belles familles, dans les six coins de la France, ou à l'étranger pour les plus hardis.
Et pourtant.

Il fait le temps estival parfait pour un mariage, en province avec brunch le lendemain pour ces parisiens qui viennent de si loin,(ravis d'être au vert et affolés devant une araignée)  tous un peu décoiffés et plus tout à fait aussi tirés à quatre épingles que la veille pour le grand jour, cernés un peu mais sans l'avouer, heureux -très-, et liés par la folle fête de la veille, un lien éphémère entre convives qui fait qu'on se salue, en dégustant la collation qu'on se sert soi même cette fois-ci, avant de reprendre la route par voiturées parfois composites (les milliers de mails au préalable, pas un seul pour synthetiser les seules trois informations utiles) pour arranger les uns qui n'ont pas le permis ou les autres qui ne l'ont plus, et ca fait des histoires très rigolottes... c'est mon moment préféré des mariages ça généralement, surtout aussi parce que les tablées ne sont pas à la merci des idées farfelues des mariés et des plans de table déjantés (mais c'est "tellement original!!" - moi je dis, restez dans le classique plutôt la prochaine fois ?)... les tables du lendemain se font, se défont, au gré du réveil tardif des uns, des ragots pressants des autres, de ceux qui tardent mais que font-ils à la fin faut-il qu'on aille les réveiller ou non, des photos improbables échangées sur les portables presque déchargés, et des découvertes culinaires qui ont échappé à nos papilles la veille...

Vraiment ca me parait bien, il fait tout à fait la météo pour.
Mais bon. Mon plan a un hic.
Tous mes amis sont mariés. Peut être je devrais leur dire qu'il fait un temps à se remarier? je sais pas si ca se fait, et je sais pas non plus s'ils verraient d'un bon oeil que je leur redemandasse... C'est dommage. Comment je peux faire ? C'est fâcheux. Bon je pourrais patienter, jusqu'à la deuxième vague, mais, pffff.... j'ai la flemme, c'est dans trop longtemps, et puis j'ai pas encore vécu ca, qui me dit que c'est la même ambiance, il n'y a aucune garantie après tout, non non, trop risqué... faut trouver une autre solution... faudrait que je me marie je crois. Ca se fait, de se marier-pour-la-vie pour le brunch du lendemain ?

mercredi 17 juillet 2013

Titre fondu

Aujourd'hui il fait chaud encore. Dès qu'on sort de la douche on est en nage. Je me plains pour la forme, par sport national, en vrai j'adore. La chaleur hein, pas me plaindre. On sort sans se demander si on doit prendre un pull et si oui lequel tout en restant dans le chromatiquement acceptable et dans mon cas c'est jamais gagne. C'est les bretelles et les petites chaussures (bah oui mon polo rayé se refait une beauté lui aussi parfois entre deux sorties). C'est les moments en terrasse ou plus personne ne peut bouger par flemme d'y retourner. C'est la nuit fraîche mais chaude quand meme. C'est la valse des volets, chez moi c'est la foire au débat faut-il ouvrir les fenêtres pour le petit filet d'air ou sacrifier le filer d'air pour garder la fraicheur ? Je m'en fous. J'écoute le débat et je m'en fous j'aime bien cette chaleur. Je les regarde tous et je pense, ils se plaignent de la chaleur et pourtant s'agitent et dépensent leur frais pour rien. Buvez plutot...
Le manque, donc, la question était restee ouverte hier (non, ouverte, j'ai dit, pas au vert. Ca c'est moi et des copains ce week end hehe). Ils viennent de différents degrés. Aujourd'hui comble de l'énervement (alors que je me la joue cool dans la chaleur rappelons-le) c'est un visage qui me manque ???? C'est quoi ça ???? Quand je vous dis que ça ne suit aucune logique ???? Un visage, une certaine courbe, une vraie fossette permanente, une malice en cours de réalisation. Un manque esthétique ???? C'est quoi ca ???? Ya anguille sous roche. Ya de l'anguille autopipotteuse dans l'air, c'est les pires. Une anguille qui joue du pipo, flûte alors c'est fâcheux. Tiens, ils ont peut-être etre raison d'essayer de rafraîchir la piece ? étonnant le pipo a réussi à ne pas fondre ? L'anguille se planque du soleil et elle aurait raison, presque, parce qu'il n'est guère évident pour une anguille d'aller se commander une grenadine en ballerines en terrasse. Perspective terrifiante pour elle. Terrassante. Electrifiante ? Déjà plus pour une anguille, ne vous déplaise. Un visage ? Quel scandale. Bon je ne vais pas m'éterniser. Ca sert à rien et ca n'aide pas ma pauvre anguille qui se démène comme elle peut pour tenir son pipo qui joue tout seul. Je comprends rien au manque. Pour autant que j'aie pu constater c'est du latin. Littéralement. Les mots du latin se déclinent selon la place dans la phrase. Les maux du manque se declinent selon le moment dans la journee, la vie ? Et dans les deux cas on comprend rien même avec un gaffiot qui pèse de toute façon trop lourd pour qu'on se le trimballe en permanence. Et puis, dans les deux cas : c'est pas grave même si c'est pas léger non plus ! Car c'est l'été, il fait chaud... Vaguement je pense a une anguille en ballerines affublée d'un gros dico et d'une flûte traversière et puis... Je rigole... Je vais la remettre au frais d'accord ? Elle sera mieux... C'est pas rondement mené mais avez-vous déjà essayé d'attraper une anguille quand en plus il fait trop chaud et qu'on est en nage dès qu'on bouge, et ce avec une musique ensorcellante à laquelle elle danse et c'est hypnotisant ? Vous me dites et son dico alors ? Elle s'en moque de son dico, je vous dis elle n'y comprend rien de toute facon, autant la dispenser de son bagage qui n'a jamais pu rentrer dans son cartable ah non c'est malin j'ai nomme un cartable en plus mainenant dont il faut que je m'occupe pour sortir rondement de ce post ?? Bon. L'anguille je la remets à l'eau. Le gaffiot je le rends à ma bibliothèque, il n'aime pas l'eau c'est mieux pour lui. Les ballerines je les trouve pas depuis trois jours donc visiblement je sais pas où je les remets. Le cartable n'a jamais compté dans cette histoire d'un midi d'été. Le pipo... Le pipo se joue de tout y compris de lui-même. 
Le visage ben... Il a disparu de mon imagination là tant mieux. Tant que ça dure... Tiens ils ont arrêté de parler de fenêtres... Ils dorment... C'est une idée que je pourrais comprendre... Il fait si chaud, et c'est devant que ça se passe !

lundi 15 juillet 2013

Penurie de titre

Normalement je vous dis: je suis en pause midi, au pain quotidien, les filles sont en robe sauf moi a cause de mon polo a rayures star du momentt et les garcons en bermudas pas forcement avec revers, on a tous chaud, c'est l'ete, dans le centre de Paris, ceux qui ne sont pas partis en vacacances profitent de la vacance spaciale laissee par les premiers, qui ont ouble paris et leurs mots de passe d'ordis, je vous dirais que ma sociabilite post prendiale habituelle sait gre aux casques ecouteurs modernes pour cette isolation sonore qui, ajoutee a la place vacante accrue par les vacanciers, est delicieuse. Adjectifs surqualificatifs, relatives enchevetrees, ponctuation affamee, le tout se voulant pictoral si c'est vraiment un mot, a defaut de picturesque. Parfois je vous ecris exactement comme je parle a certains de mes amis. Mot a mot. Ceux a qui je sais gre de me laisser vivre en live les associations d'idees en souriant patiemment et c'est pas trop grave si on sait pas trop ou on va, apres tout. Ils me manquent et je leur souris beaucoup. Je n'ai jamais compris la logique du manque. Pas trop envie de la decortiquer ou alors, plus tard.
Mais non. Aujourd'hui ce n'est pas comme ca. Je suis fascinee par la difference et la distance. Deux humains juste a cote l'un de l'autre dans l'espace. La meme espece. Une intention partagee de communiquer. Pourtant un sentiment d'etrangete. Ils se parlent et de bonne foi, pourtant rien ne touche, pas d'echo, si ce n'est cette curiosite amplifiee par le manque d'echo. Parce que... Pourquoi ? Alors que d'autres fois, entre une autre paire d'individus, aucune distance, tout fait echo et c'est etrange aussi, tout s'amplifie et ca fait une drole de musique et une danse encore moins comprehensible. La palette de couleurs humaines et la distance ou non infranchissable entre eux. Infranchissable parfois comme la distance physique entre nous et d'autres planetes, d'autres systemes, des univers dans lesquels il parait peu probable que j'aille en metro dumoins dans la conception courante des mots aller et metro et je. La danse des etoiles. Peut etre ? On ne se rencontre pas plus que la premiere paire d'individus, qui sont juste a cote ? Et peut etre si, en reflechissant autrement, mais j'ai pas envie d'y aller pour l'instant.
A cote de moi, une petite fille applique chacune de ses pensees et chacune de ses aspirations a colorier son dessin. Elle me fait sourire. Elle me souffle les mots. L'aspiration. L'inspiration. La distance. La rencontre. L'echo. Toi que j'entends ou non, moi que tu m'entendes ou non, si tu m'ecoutes ou pas c'est encore une autre affaire, l'univers.
Dansons, allez. Apres tout c'est l'ete, il fait chaud, beau enfin, il y a plus de place depuis qu'ils sont partis, les autres, et puis, pourquoi on m'ecoute jamais? Je vous l'ai dit hier, retournez a vos sorbets... All is fine, and you are far greater than you know, disait l'autre. Quand je pense a ca, ca me donne toujours le sourire. Mais c'est encore autre chose... Enfin quoique...

dimanche 14 juillet 2013

j'arrive pas à trouver un titre

Memory

En ce moment je me souviens une période bien précise de ma vie, il y a onze-douze ans. Je SAIS que le temps a passé et que presque si ce n'est tout a changé, mais pour une raison qui m'échappe obstinément, je n'arrive pas à croire que tout ce qui était mon monde de l'époque n'existe plus. Ca n'est plus, et pourtant présentement si j'ose dire, le temps et l'espace se mélangent, j'ai l'impression que c'EST quelque part. Pas ici, mais là bas juste, prends la troisième à droite, par exemple. Je me souviens de tout ce qui était important pour moi à l'époque, comme si c'était maintenant, au sens: pas pour définir la précision du souvenir, mais vraiment, comme si, c'est, maintenant, pour de vrai, comme mon pull que j'aurais enlevé parce que j'ai trop chaud, et posé, négligemment, sur une chaise, peu importe, sûre, de le retrouver tout à l'heure, à ma guise. Alors que d'autres périodes de temps, géographiquement, temporellement?, plus proches, c'est comme si elles étaient inaccessibles tellement elles sont distantes pour l'instant. C'est perturbant. J'ai l'impression que je vais me réveiller en un claquement de doigts et me retrouver il y a onze-douze ans. J'ai méthodiquement épluché toutes les raisons pour lesquelles mon cerveau ferait cette association d'idées, ce pont-temps, qui rend le pseudo-temps linéaire très sinueux pour la conscience. C'est un mystère comme je les aime, il pose des questions, évade, élude et donc je souris, non moins intriguée. Certaines choses, et c'est très bien, se protègent de mon flux incessant de questions internes. Se protègent: après quand leur moment est venu, je comprends pourquoi, et je souris, en attendant plus je cherche plus la raison se joue de ma raison.

Il y a onze-douze ans. Je me souviens des grandes vacances, des odeurs, des couleurs, des gens surtout, plus aucun de ceux là n'existent aujourd'hui, soit on s'est brouillés dans le temps, soit ils ont changé et ce n'est donc pas les mêmes non plus. Pourtant je me souviens d'eux. Des moments super vrais, super heureux. Je me souviens des questions de l'époque, des petites habitudes, des trucs préférés-pour-toujours mais pas pour toujours en vrai finalement. La liste serait rigolote, mais là je suis sur internet, on va éviter.
Des évidences indiscutables que les douze ans de facto ont disputé, alors que c'était inimaginable. C'est bizarre en même temps parce que certaines évidences d'aujourd'hui 14 juillet 2013 sont des choses qui n'existent même pas pour moi en 2002. Des êtres et des façons d'être que je n'aurais même pas pu suspecter à l'époque. Des êtres et des façons d'être que j'eusse été incapable d'imaginer. Qui me manqueraient si je retournais en 2002, et qui, donc, me lient au temps présent.

Le temps est dans le cœur aussi. Chaque personne et chose et moment que j'aime, une plume de ses ailes, une plume de ses aime. Alors si je retourne dans le temps, je me déplume, et pourtant si on compare à avant, je suis aussi déplumée, car mes plumes de maintenant n'existeraient pas encore, ou alors toutes toutes petites... comment volerais-je dans le temps sans m'écrabouiller, si je suis déplumée... Le cœur est dans le temps, aussi.
Aujourd'hui je n'arrive ni à réfléchir correctement, ni, par conséquent, à m'exprimer convenablement. En cette fête nationale caniculaire, je vous incite à retourner au plus vite à vos sorbets. Et en passant, regardez vos ailes, comme elles sont belles ! demain, elles seront différentes. Elles sont précieuses, elle battent le temps, à la démesure... un battement d'ailes, un battement de cils, un battement de coeur.

Donnez-moi un point d'appui, et un levier, je soulèverai le monde, disait l'autre.
Donnez-moi une chose qui (é)meut chacun de mes atomes de maintenant et chacun de mes atomes d'alors, et je construirai un pont pour voyager dans le temps. Peut être que le pont, c'est l'identité.

hmm. C'est bizarre quand même cette affaire. Là, juste là, vraiment...
C'est triste et en même temps c'est pas triste, c'est de toute façon très vivant. Je sais pas il fait trop chaud aujourd'hui ou quoi je comprends rien??? pas grave.









lundi 1 juillet 2013

Dans le bus

(Authentique)
Dans le bus aujourd'hui.
Une toute jeune fille, les larmes silencieuses qui coulent le long des joues.
Un petit garcon, dix ans max, tout joyeux. Il la voit. On le voit réfléchir tout ce qu'il peut pour résoudre le problème sans déranger davantage la jeune fille en peine.
Et de sifflotter : "la vie en rose" (doooo si la sol mi do siiii la sol mi do si laaaaa...)

La délicatesse et l'élégance de cet enfant me laissent pantoise. Et sifflottante !
Dommages collatéraux je suppose :) reste comme tu es, la tête blonde, change pas :)

jeudi 27 juin 2013

Light

I see you my friend. I hear you. I can see your footsteps before your feet have made them because I hear the longing in your heart and I recognise the inner cry for harmony. I can hear also the questions and difficulties and above all I can feel your aching loneliness because it will be tremendous. But I cannot warn you.
They will be your necessary companions on this strange path you do not yet know you have chosen.
Yet worry not. If I could I would tell you that Beauty and hope will go with you at all times. I would also tell you that the the sun will shine lighter and clearer and that the new feelings are delightful and also clear. I admire the courage you do not yet know you have and smile quietly.
I smile to you because I know and I keep quiet because I don't know enough.
And in a little while a wiser soul will smile to me in the same way, with patience, gratefulness peace and humility. It's a long and beautiful path, my friend. We will meet again. Somewhere, sometime. 

mercredi 19 juin 2013

fondue!

Il fait chaud, il y a des orages, j'adore les deux. Ils agrandissent la rue sainte anne, c'est pénible ca fait de la poussière mais ca sera super pour les piétons et ca fera moins de pollution, c'est bien. Et c'est bientôt l'été. En théorie c'est bien et en pratique ca ne veut rien dire, mais c'est pas grave. Sauf pour les abricotiers. Mais tout le monde n'entend pas les arbres se plaindre, d'une part, et à qui se plaindraient-ils, d'autre part, vaste débat. Idées-liquescentes d'une journée chaude, etc. la clim ne marche pas, je la comprends elle a trop chaud. En hiver elle fonctionne à la perforation, non perfection pardon, c'est pas pareil. Sans doute il y a des cas où la perfection revient à la perforation, sauf pour une perforeuse ou pour un piercing il n'y a pas d'exemple qui me vienne à l'esprit. J'ai chaud. Je sais pas comment les poubelles vont passer avec la nouvelle chaussée toute maigre. C'est la chaleur qui la fait fondre je crois. C'est bien elle rentrera sans complexe dans son bikini. La lumière verdit, vers dit, en rimes et en rythmes, c'est pénible je me perds j'arrive jamais à aller jusqu'au bout de mes idées ca fait des méandres, peut être c'est pour cela que le cerveau a une forme peut être fractale au moins à replis, ce qui est mieux que les re vers et re rimes, certes Berthe. Ca verdit jusque la pluie. C'est canon d'entendre la pluie, mais la phrase est copyrightée à l'insu de son auteur, c'est bien plus drôle comme ca, sauf que je l'entends pas à cause des voitures, mais ca va s'arranger il parait. J'ai trop chaud. Je fonds. ca m'avait manqué, je me demande si la chaleur a un impact sur les idées, qui s’enchevêtrent les unes dans les autres, fondu sur fondue, comme les fils de fromage, et re les méandres du cerveau, j'arrive pas à taper assez vite pour tout dire, c'est infernal, cette température aussi, ca y est il pleut à grosses grosses gouttes, que j'aimerais être dehors et maintenant on va où

et c'est ca la vraie question

lundi 17 juin 2013

La mouche et l'escargot

Dimanche
Du soleil
Mon livre mon carnet mon stylo plat pourri mes bonbons mon ipod mes écouteurs pas encore tout a fait cassés mes biscuits par trois quelques tickets de métro tout abîmés mes bonbons qui arrachent mon foulard en coton tout sprayé de parfum mes lunettes de soleil mon produit pour les mains pour avant les biscuits
Mon pull-à-rayures et mes pantalons préférés pour l'instant
A moi la sieste et les bras rosis
Au frais sur un bateau mouche escargot ses petites bulles et sa bave derrière nous dans l'eau et à l'eau aussi 
tout les soucis

Un dimanche presque sans verbes
Une suspension essentielle
Temporalité rebelle

mardi 11 juin 2013

Bonjour ca va 2

- bonjour ca va ?
C'est le monsieur de la papèterie. Je le rencontre dans ma rue, profitant d'une accalmie météo pour tenter de prendre l'air lors de la pause déj. C'est à lui que j'achète les enveloppes pour la compta, les vrais crayons 2B bien gras et les gommes, les stylos de toutes les couleurs qu'on essaye pour savoir s'ils conviennent sur des vieux bouts de papier brouillon agrafés. Ils ont de ces merveilles la dedans. J'y passe souvent des heures à rêver sur quel support et dans quels paysages je dessinerais tout ce que je ne sais pas dessiner, du reste...
- oui ça va et vous ? Bon week end ?
- ah oui je suis alle à Chambord et Blois
- ah magnifique ! Les châteaux... Quel régal. On n'en fait plus des comme ca...
- oui mademoiselle c'est vrai. Mais n'oubliez pas. Ils ont ete construits pierre par pierre par des milliers d'hommes qui n'avaient pas le choix. Ils ont du avoir mal au dos, un peu.
- oui c'est vrai. On ne peut pas oublier tout ça. 
Une pensée 
Un rayon de soleil qui perce
Un regard malicieux
On a dit en meme temps
- le meilleur moyen de leur rendre hommage, c'est d'en apprécier la beaute :)
Et puis bonne journee !

dimanche 9 juin 2013

Bonjour ca va ?

- Bonjour ca va ?
J'arrive a la caisse avec ma salade mon yaourt et ma nectarine.
- Oui et vous ?
C'est mon caissier prefere, il est toujours de bonne humeur. 
- Il fait beau c'est genial...
- Ah vous aimez le soleil ?
- Non je prefere l'ombre j'ai la peau claire je crame sinon !
Il reflechit. 
- Ah oui ben c'est vrai qu'il faut le soleil pour avoir de l'ombre !
Une pause. Il retorque
- Alors c'est pareil avec le bonheur et le malheur ?
Consternation partagee
- Non vous avez raison il faut redefinir ombre. Non comme le non-soleil mais comme la luminosite confortable.
Quand meme. On ne peut pas tolerer que le bonheur depende du malheur.
- he mad´moiselle vous allez ecrire des livres!!!
On a rigole. 
J'ai mange mon plateau crudites a l'ombre. 
C'est pas une machine qui va me faire reflechir et rigoler comme ca quand les humains seront remplaces par les machines aux caisses.

samedi 1 juin 2013

Inclusion



Le regard qui scrute. Qui me scrute aussi, en biais, de temps en temps, pour voir comment je regarde parce que je ne sais pas pourquoi, peut etre aussi comment je rosis devant tant de beaute sous mes yeux etalee. Je ne vois rien parce que je vois trop. Elles sont toutes trop belles, differentes, je dois quoi ? Les sentir une par une ? Je me disperse. Je lui ai dit, apprends moi a regarder, tu es specialiste. Mais il ne sait pas de quoi je parle. Il en a trop vu. C'est en lui maintenant. Bien plus qu'un regard. Il a repondu, il faut que ca vive il faut que ca te plaise, c'est la couleur qui compte et reste concentree. Regarde les a un metre et sous une autre lumiere que celle qu'on te propose. Il part et revient, pour me laisser regarder librement toute seule. Il voit, indifferent, une myriade de pierres pourtant tres fines. Tout d'un coup l'impassible s'eclaire, il s'ecrie: la voila, ta pierre, cella la. Ni la plus grosse ni la plus petite et pas l'ombre d'un doute. Il dit la couleur est tellement mignonne. Elle va vivre tu vas voir. Je lui demande: et elle est parfaite alors? Il y a eu un blanc et ca a fait bizarre avec tant de couleurs autour. Il m'a regardee severement et j'ai eu peur qu'il ne se mette en colere tellement la question lui parait choquante. Il a repondu calmement parce qu'il sait que je pose la question par ignorance et pour apprendre...
Bien sur que non elle n'est pas parfaite. La recherche de la perfection, je la laisse aux diamantaires qui ne comprennent rien a la terre... Les inclusions me touchent bien plus. C'est le sceau d'authenticite et la signature de la nature. Celui qui achete une pierre parfaite a fait une bien mauvaise affaire, tant que l'inclusion est harmonieuse.  
J'ai mis quelques temps et quelques lumieres a comprendre, pourquoi celle la. En fait je l'aime vraiment bien et je veux jamais savoir pourquoi. D'ailleurs je la regarde jamais trop longtemps. J'ai pas envie de l'apprendre par coeur. Pas encore. Peut etre quand je serai tres tres vieille et que je l'aurai beaucoup portee, peut etre je m'offrirai le luxe de la regarder completement. Et je sourirai. Vers d'autres temps passes ou a venir et a la sagesse d'un ami. Car je me dis que les etres humains, c'est un peu comme les pierres precieuses. Et la perfection, qui ne m'emeut pas, je la laisse a d'autres.
Il faut que ca vive, il faut que ca te plaise. 

mardi 21 mai 2013

Across the universe



It´s just raining and raining and raining no end
Endless rain in a papercup like the beatles sung. How I love that song. How I miss you right now and how helpless that makes me feel and will that change one day I wonder... Still it rains and rains and it recharges earth´s water supplies and that is a peaceful idea. It is so late and I wish I could sleep. 

vendredi 26 avril 2013

Délire

je fais appel à l'anarchitecte
et au décorateur et au dépaysagiste
pour me dépayser un peu
ils se déconcertent tous
et me déproposent
une tartine
avec de la déconfiture
débours et calembours
faut se beurrer un peu
car c'est l'heure
de se déleurrer
pffffff
décidément
dé, si dé ment?
délire

le jardinier désemparé

C'est le jardinier qui est venu me trouver.
Il avait l'air désemparé.
Il s'est assis. Visiblement il avait un truc à dire, mais il s'est tu, longtemps. Il a pris son temps. Quand l'impatience de ma curiosité a perdu son impatience, et que j'ai retrouvé l'espace pour l'écouter et l'entendre, il a fermé les yeux, ouvert les mains au vent, respiré, et après longtemps encore, il a murmuré, d'une voix de mille ans, douce, comme si elle venait de son for le plus intérieur et le mieux gardé, il a murmuré comme si ça l'accablait:
"je ne sais pas, je ne sais plus rien."
C'est bien la première fois qu'il ne sait pas. D'habitude, il a toujours réponse-question à tout, il sait, il sent ce qu'il sait et sait ce qu'il sent, il touche ses plantes et s'occupe d'elles, leur donne ce dont elles ont besoin comme elles fleurissent la couleur qu'il voulait, et tout va bien. Alors le voir comme ca...

Je lui ai dit
"c'est le jardin ?"
il a hoché la tête.
"C'est grave?"
il a regardé encore plus loin encore, comme au travers de la réalité, un regard qui traverse le temps, et j'ai pris ca pour un oui.
Il a dit
"Rien n'a changé pourtant tout a changé, et l'inverse est vrai aussi, je ne reconnais plus ma réalité. Le vent m'a rapporté une nouvelle qui me fait chanceler. Parfois je ne connais même plus le nom de mes plantes tellement je les connais bien, et je sais mieux que jamais les appeler pourtant, d'ailleurs peu m'importe leur nom parce que je les aime au delà de leur nom, je suis avec elles tout le temps, ce n'est même plus un choix si tant est que ce le fût un jour, et en devenant comme ca c'est comme si ca avait toujours été comme ca, je ne pourrais même pas concevoir de le vouloir autrement. Mais j'ai besoin de ciel et d'étoiles, j'ai besoin de désert. J'ai besoin de la voûte céleste et des étoiles très loin. Intimes d'être si loin, je veux sentir qu'elles sont très loin pour les sentir tout près, sentir qu'elles sont trop loin d'être si proches, et toujours trop l'un et toujours trop l'autre, en même temps je ne veux pas qu'elles soient loin, je veux les toucher, je veux trouver cette intimité qui manque ici parce qu'on est trop diverti, et vivre cette unité sans contraire et sans opposition cette harmonie sans résistance, où la graine se confond à la racine, là où l'infiniment petit est infiniment grand, et là en corps c'est toujours l'inverse, là où l'unité ne nie pas l'identité, là où les limites se dissolvent sans cesser d'exister, là où on se connaît pour s'être déjà nommés, ou bien là où on se connaît pour s'être appelés par nos vrais noms."

Bon.
Qu'il m'intrigue, ce n'est pas nouveau.
Mais là, il bat tous les records.
Malgré tout, j'aime pas le voir comme ca.
Je savais pas quoi lui répondre.
Je lui ai demandé

"mais votre jardin, vous l'aimez toujours?"
il a ouvert, les yeux, il a souri, il a resplendi, il a rayonné plein de couleurs autour de lui, il a répondu sans hésiter
"plus que jamais!" et il est reparti. Ca doit pas être si grave, alors ?

jeudi 18 avril 2013

J'ai descendu dans le jardin

Je suis allee au jardin et j'ai cherche le jardinier. Il etait en train de becher et s'appretait a planter des graines. Je lui ai dit
J'en ai marre de toutes ces fleurs et ces fruits qui sortent du jardin et c'est nous qui devons nous occuper de les replanter et tout. Maintenant si on veut voir le jardin on me rend visite!
Il m'a repondu en souriant et sans lever la tete
"Alors il faut empecher le vent aussi ? Et les abeilles et les papillons ? Comment on va faire pour l'annee prochaine ? Plus de coquelicots sauvages alors ?"
Non on touche pas aux coquelicots ils sont trop beaux, freles froisses poilus sauvageset incueillables.
Et je suis partie en grommelant. Il est insupportable. C'est toujours la mene chose. Il n'en fait qu'a sa tete. Et en plus de ca il a raison. 

mercredi 17 avril 2013

Midi en groupes nominaux

Square Louvois

Olives carottes céléri choux fleurs tomates cerises vinaigrette moutarde crudités de l’été
Produit bactéricide pour la propreté des mains et surtout la bonne conscience
Détente et bénédiction
Banc voisin de mon banc préféré
Ni le plus propre ni le plus à l'ombre mais face à mon arbre préféré, un soleil de vie et de verdure
Des bribes de conversations mêlées aux pépiements printaniers
Une mouette sans doute égarée le piment des pépiements
Chomp chomp ces crudités tout de même
Les tulipes indécentes sur la pelouse verte et longue bientôt en fin de repos saisonnier
Le vert la vie
La bnf toujours en travaux
Les gens leur nez dans le magazine
Les regards en douce
Le sablier de la pause de midi
Le carreau de chocolat au lait noisettes
Et la fin de la pause

jeudi 11 avril 2013

A dream


A dream without reality is like a seed without soil. Blooming remains a concept ?
The moment a caterpillar becomes a butterfly. The moment a seed decides to go for it and grow. The moment a bird decides to fly off. The moment a wave breaks. The first spark of a fire. 
Omg how am I going to cope. Nothing major, nothing I can't get over, nothing I want to get over but how am I going to cope ? Time goes in one direction on this plane of consciousness. I can't wish it didn't because it feels unnatural. How to let go of something when every feeling and hope in my heart every thought in my mind every atom of my body is rebelling against even the very idea ? Sorry folks I always try to be positive in my posts it is a question of personal ethics. Pride also maybe. Pride also probably. Stupid pride sometimes. It prevents us from stripping and feeling the wind. I guess in some cases it protects us from the blizzard. Let it go. Let it go. Smile and let it go. Where is the release button ha! The most useful buttons are the ones that hide the best. Why is that I wonder ? Maybe because you draw them as you go along and before you need them they don't really exist ? Can I go back in time and answer a question honestly without pride hindering my answer ? Nope sorry, no can do, says the universe. Can I change things ? Nope sorry, remember aladdin's disney rules, no can do says the genie. So?
In utter distress one day about another topic I asked a friend what to do because I couldn't do anything. He said, smile, just smile. 
Isn't nature amazing. A seed can sometimes travel miles for ages before it finds the right soul, soil sorry, the right moment, the right place. Paaaaatience ! Where is the patience button?
Nature is amazing. Nature has its ways. 
Smile, he said, just smile. 

jeudi 14 mars 2013

Dans les arbres

(un ancien post, retrouvé dans un carnet purple, non daté, non datable, est-ce grave ou est-ce léger? je le relate ici pour le poser, comme une plume dans l'air qui se pose après avoir trop flotté, je l'avais écrit pour mon funambule, qui lui aussi avait flotté, en équilibre toujours, et joliment je vous le dis, je voulais qu'il s'écoute, surtout qu'il s'entende, ciel le temps a passé... il y a un temps pour tout, ce qui est largement mieux que le temps pour rien... aujourd'hui il ne neige plus)

Si tu veux une réponse
Pose-toi la question
Sans idée de la réponse ou alors parle à ton perroquet
Sois prêt pour la réponse
Car tout est possible
Tu vas la sentir la réponse
Mais si tu n'entends rien
C'est que ta question est mal posée
Ou alors qu'elle est posée non par sincérité
Si bien que la réponse ne peut pas exister
Car elle n'a pas de lieu pour être écoutée
Ou alors tu n'as pas entendu la réponse
Parce que tu n'as pas assez dégagé tes oreilles
Ou alors enfin
Que tu n'as pas su écouter
Tu n'as pas été prêt pour tout ce qui était possible
Aime la
D'abord
La question
Avant de la poser
Souris lui
Dans un instant peut-être
Elle n'existera plus
Comme la feuille d'automne qui tire sa révérence
Avant de rejoindre la terre
Élégamment
Gratifie-la donc
D'un dernier sourire
Tant qu'elle existe encore
Tant qu'elle prend toute la place
Aime la donc
Avant de la poser
Humblement
Comme on dépose les armes à terre
Sur la terre humide
Avant de passer chemin
Et si tu l'as assez aimée
Si tu as bien écouté
Et si et si et si et si
Tu entendras la réponse dans le vent
Sois patient et confiant
Et si la réponse
Est une autre question
Comme une graine dans le vent
Qui te mènera
Si tu écoutes encore
Vers l'arbre suivant
Souris lui encore
Ne sois pas déçu
Et sois lui reconnaissant
Elle aura eu l'élégance
De te faire ses adieux
En te laissant un souvenir
Que dis-je
Un guide
Vers l'avenir
Et en même temps
Parfois
C'est elle qui te sourira
Si ta question a visé juste
Le vent te soufflera la réponse
Un murmure
Une seule fois
C'est tellement précieux
Humblement encore
Timidement
Et c'est tellement désarmant
Juste une fois
Et tu te sentiras tellement vulnérable
Que tu devras sourire
Et que tu sauras
Ce que tu avais besoin de savoir
Pas par curiosité
Mais par sincérité

mercredi 13 mars 2013

Le chameleon

Le chameleon prend la couleur de son environnement. C'est fascinant. Alors je me suis demande, quelle est la couleur du chameleon ? Peut etre qu'il n'en a pas ? Non, c'est absurde, nous avons tous une couleur. Alors je me suis dit qu'il fallait ruser. Changer tres vite la couleur de l'environnement et l'occuper autrement, peut etre alors j'aurais un apercu de la couleur qu'il a reellement. Puis j'ai souri et j'ai ferme les yeux.

Le chameleon a la couleur du moment. C'est en fermant les yeux qu'on la voit justement. Est-il un chameleon pour la chauve-souris ?

lundi 4 mars 2013

Missive du square Louvois

Missive de midi
Du square Louvois bien sûr
Mais pas de mon banc préféré
Car il est occupé
Ça m'arrange aujourd'hui
Parce qu'il fait beau
Et que ce banc est à l'ombre
J'ai mes munitions de Lindt 70% bien sûr
Alors tout roule
Et je fonds dans l'instant
Et je suis pas la seule
C'est aussi la fonte
- Des neiges mais ça c'est loin d'ici dans les montagnes trop loin de paris
- Du carre de chocolat sur la langue et c'est délicieux même si c'est toujours une torture de pas croquer et je finis toujours par perdre à la faim comme quand je joue à chat avec les vagues je finis toujours par perdre à la fin c'est d'ailleurs pour cela qu'il vaut mieux y jouer en maillot de bien
- De l'herbe sous les pique-niqueurs à mesure que les beaux jours reviennent le vert et le marron oscillent le marron gagne toujours mais heureusement la têtue verdure de l'herbe revient toujours elle aussi
- De ma pause midi à mesure que l'heure tourne d'ailleurs faut que j'y retourne enfin dans juste cinq petites minutes encore dans juste encore un peu d'oiseaux et de vent ils me posent des énigmes qui me font sourire tout l’après midi les jours ou je les comprends ça dépend des foies

Les cinq minutes sont passées
L'heure me dit de rentrer
Et j'aurai un café
Pour me consoler
Avec mon autre moitié
De carreau de chocolat
Que je vais croquer
Sans la laisser fondre celle-là

Je vous souhaite
Un joyeux lundi
C'est début mars
La météo est sous pôlée
Et mon café quant a lui
Complètement soupe au lait