dimanche 25 octobre 2015

Dédicace

Premiere pensée qui a jailli ce matin, comme un éclat de vérité, absolue et impérieuse comme elle sait l'être, dès que j'ai ouvert les yeux et vu le soleil levant : ce ciel il est pour toi ; tout ce que je ressens de sa beauté, là à l'instant, c'est pour toi je te le dédicace.
Était-ce ce bleu limpide ? La saison? Une odeur ou le changement d'heure ? Mystère... Allez je n'y touche plus. Je ne veux pas eventer ce moment précieux. Bonne journée, où que tu (en) sois !

dimanche 16 août 2015

Patchwork

Des petits bouts de pensées, comme un patchwork d'été.

La mi-août est passée. Les mûres, les confitures, l'été plus tout-à-fait aussi vaillant face à l'automne approchant. Les jours plus courts. Etrange solitude en plein coeur de l'été au milieu d'un jardin grillé. Mais aussi : les orages (tout un chapitre) les pêches de vigne et les raisins. Et puis fin des vacances et la rentrée.

Objectivement il ne ressemble à rien. Rapiécé au mieux, mais pas partout, incontestablement - mais inégalement - déteint. On pourrait dire : tout pourri. Mais c'est mon jean préféré. En plus je rerentre dedans. En plus c'est un jean d'avant ! J'ai bien fait de ne pas le bazarder - j'avoue pourtant : j'avais bien hésité.

Les phrases que je n'oublierai jamais. Elles résonnent encore, toujours j'espère, avec nos rires ; comme les ridules des gallets lancés sur la rivière infinie du temps. On ne se baigne plus aujourd'hui dans la même rivière qu'hier, disait ton père... Mais je vais me baigner quand même dans le parfum du souvenir, parfois, pas trop souvent, pour me rafraîchir. Tiens, regarde, ça ça serait ma maison, mais non c'est pas vrai t'as pas toujours raison, et je nous entends encore nous quereller en badinant...

Et si nous nous recroisions, nous reconnaîtrions-nous ? Le jean tout pourri dirait que oui, mais si la riviere n'est plus la même, les petits baigneurs non plus et ils ne se baignent pas en jean, encore moins en été. Le temps dira, ou ne dira peut être rien. C'est un farceur. Lui aussi. Parfois il élude les questions. Mais quand même : nous reconnaîtrions-nous ? C'est un peu plus que de la curiosité. En étant renés entre temps, autre étang, les jeux de mots, je m'y perds, il faut revenir pourtant à l'ici maintenant... La mi-août est passée, c'est l'heure des oiseaux, je vais me coucher, relire et corriger ce patchwork d'été. Comme un refrain aujourd'hui ce groupe nominal que je ne veux pas oublier. Des souvenirs il reste aussi les lecons, plus ou moins à mer, comme la confiture, les mûres, et les étranges pensers en plein coeur de l'été.

lundi 8 juin 2015

Hors saison

Tempête
Le vent en colère
Sempiternelle bruine
Le lampadaire par intermittence
Les codes barres en rafale orange


jeudi 21 mai 2015

Etat des lieux sans sel

Un petit état des lieux.
Nous sommes le 21 mai. Il fait beau et bon, les jours s'allongent. 
Je suis en panne TOTALE d'inspiration. Je suis INCAPABLE de prendre une photo ces temps-ci sans la revoir après et m'outrer du cadrage scandaleux. Point tant scandaleux par parti pris, ce qui serait encore acceptable, mais scandaleux par inattention, ce qui est inacceptable. Un ami m'a dit, c'est parce que tu es distraite, oui, il y a sans doute du vrai là-dedans. Mais enfin quand même, ça fait bizarre sans art. Quant à écrire ! Il faudrait pour cela retrouver la veine, et elle est où au juste en ce moment ? Sans doute gâtouiller gâte l'inspiration. Je peux vous parler de compote de pommes et poires sans ajout de sucre ni sel, mais mon cerveau est en bouillie (sans sel, au passage). C'est un désastre. Avant (avant !!) je ne marchais pas droit, pour capter telle ou telle perspective qui m'enchantait, par jeu avec les pavés parfois, pour vérifier telle ou telle couleur ou suivre un papillon. HMMM. Maintenant s'il m'arrive de marcher de guingois, (vous aurez noté : DEUX conditionnelles, s'il m'arrive de marcher, et si c'est de guingois c'est à dire sans foncer du point A au point B sans tergiverser) c'est par fatigue, on dit souvent : tituber. Qui dit tituber dit titube qui dit titube dit petit tube qui dit petit tube dit rempli de quoi, sans sucre ni sel ? Vous voyez je tourne en rond désormais, pas par soucis de perspective sûrement par absence de perspective ?? Une catastrophe qui m'apostrophe.
Vous auriez tort de penser que je me plains. Je pourrais comprendre que vous le comprissiez ainsi. Mais ca ne se fait pas trop de se plaindre, en la matière. Alors on endure. Et puis finalement ce n'est pas si mal. Juste un autre chapitre. Je vois les jeunes filles en débardeur, toutes légères, en papillon, et je leur souris dans ma tête, je suis contente qu'elles profitent de l'été qui arrive. Je me souviens des pique nique sur le pont des arts avec les copines, après être passées faire trois courses au monoprix; je me souviens qu'on discutait des week ends et des prochaines vacances aventure, et je me souviens aimer tant le mois de mai et la saison des mariages... Je leur souris, chacun son tour. Après le printemps vient l'été... et il est trop tôt pour penser à l'automne et à l'hiver.
Je retourne, et volontiers, à ce qui me distrait tant. Les photos en ce moment, je les prends différemment, je les prends dans ma tête et en moments de vie, et des inoubliables et précieusissimes. C'est vrai, je me balade un peu moins, ca revient paraît-il, et si on ne marche plus droit non plus, c'est qu'on court, on court après, après l'heure aussi et pour d'autres raisons, plutôt les flaques et les sploutchs...
Je retourne, et volontiers, à des éclats de rire, à des recettes sans sucre ni sel, au sel de mon existence, et finalement, héhé, à ce qui m'inspire le plus.
Voilà, c'était un état des lieux. Aujourd'hui une amie m'a dit "je te trouve organisée". C'est donc bien pire que ce que je croyais.

lundi 9 mars 2015

crystal whispers ? (en italiques)

- I didn't know I was yelling...
- I know
- But I didnt know I had a voice...
- I didn't know I had ears until I heard you calling...
- So you were listening the whole time ? You heard me !
- Distance hurts on this end too...
- Distance worries me : will the day to day life be stronger than eternity ?
- smile and trust  :-) I hear that clearly ! 

jeudi 26 février 2015

amie d'enfance

Un après-midi avec une amie d'enfance.
On a de nouveau toute la vie devant nous, des espoirs plein les valises, certains fous et d'autres même pas encore formulés. Des paillettes plein les ailes. On rigole. On déambule dans l'espace et dans le temps. Le hasard nous fait revenir, avec une poussette cette fois ci, sur les lieux que nous visitames autrefois en rang deux par deux. Les sujets changent, mais c'est la même amitié féroce, nous deux contre le reste du monde, t'avise pas de toucher à ma copine ou t'auras affaire à moi aussi.
Un après midi suspendu, les soucis les déceptions s'oublient un temps. Puis on retourne à nos vies et à notre quotidien. Mais rechargées!  Que l'après midi est passé vite...
Reviens bientôt, j'ai encore des trésors souvenirs dont je ne t'ai pas reparlé... 

jeudi 29 janvier 2015

20150129

Le vent hurle ce soir. Il couine et chante, de concert avec la pluie battant le rythme à mes carreaux. Chers mots, vous m'avez manqué. Je vous ai délaissés, comment ai-je pu. Ah la vie courante m'a  rattrapée, c'est ça. Pourtant j'ai couru vite et longtemps...
La nuit est toute noire. C'est tempête. Ça m'éclaircit toujours les idées. Why is it, Mary, I like storms so much ? Certains poètes et ceux qu'ils représentent ne sont jamais loin de mon coeur. J'en souris, j'en sourirai toujours, je suis sûre. On croit qu'on fait ce qu'on veut. On voudrait...
Quoi de plus précieux finalement que sentir un autre que soi. Je dois sourire encore. Quoi de plus précieux que cet inexplicable.
La vie, ses branches et embranchements, les sauts d'une branche à une autre, étranges considérations pour une soirée d'hiver. Un improbable pigeon dehors roucoule envers et contre tous les éléments.  Il est rebelle à sa façon. Sans le savoir je crois. La nécessité nous emprunte souvent pour devenir, et les rares fois où on s'en rend compte on perçoit aussi le sens de l'humour de la vie. Nous sommes grains de sable et le temps nous égrène. Nous sommes grains de sable et le temps nous est graine. Pour vivre vibrer avec ou sans tempête et pluie battante. Les pigeons ne seraient donc pas si cons ?
Je devrais dormir tant que je le peux. Dixit la théorie Mais les mots, vous m'avez trop manqué. Le quotidien m'a tout mangée.
Allez je vais dormir. Les êtres chers ne sont jamais loin, le 20150129

jeune fille au café

Samedi j'ai réussi à sortir pas trop tard (et c'est un exploit ces temps-ci).
En passant devant un café, sur la terrasse au soleil, un spectacle merveilleux.
Une jeune fille. Belle ! Et inconsciente de l'être tant elle ouvrait les yeux sur le monde sans se regarder elle-même. Dans ses yeux et tout autour d'elle, des étoiles et des étincelles, elle resplendissait, dorée et légère de douceur et de vie. J'ai rarement vu autant de lumière. En face bien sûr, le garçon qu'elle regardait. Je me suis demandée s'il la voyait. S'il avait conscience de toutes ces étoiles. Je ne sais pas.

J'ai vite passé mon chemin de crainte d'éclater une bulle qui ne m'appartenait pas.
J'ai été si heureuse pour eux - surtout pour elle. Et reconnaissante aussi, sans trop savoir pourquoi.