lundi 29 août 2011

Bribes 4

C'est comme si toi c'était moi et moi c'était toi, c'est comme si nous étions faits de la même matière, la distance veut rien dire, le temps non plus, et toutes les lois de la physique moderne non plus. J'ai pris l'habitude de ne pas en parler parce que au mieux on me prend pour une romantique (et un jour j'expliquerai pourquoi ca me met hors de moi quand on me dise cela), mais je sens ce que je sens. Le lien est tangible, et de toutes les couleurs, mais jamais je ne tire dessus parce que ca fait mal sinon, ca aussi on apprend. Ce qui t'arrive m'arrive aussi, je le sens même quand je ne dis rien, je le sens même si tu dis rien, surtout d'ailleurs quand tu ne dis rien. Les joies, les peines, les ingrédients de la vie... c'est un lien qui échappe à toute explication, toute causalité, tout mot. Le mieux que je puisse décrire c'est, c'est comme si toi c'était moi. Il n'y a ni dilution, ni fusion. Ni je ne perds qui je suis ni je deviens qui tu es. Tu es toi et je suis moi mais c'est pareil. Je sens comme si ca avait toujours été comme ca. C'est magnifique? Oui bien sûr et j'en suis reconnaissante, infiniment et au delà de tous les mots possibles. Je ne suis pas venue sur cette terre pour rien si j'ai ressenti cela ! mais qualifier ce lien c'est déjà le réduire à des mots périssables. C'est. C'était. Ce sera. Depuis que c'est, ca a toujours été et ce sera toujours, et devait toujours être. Tout en même temps. C'est une sensation diffuse qui me dépasse et nous unit. Contre laquelle j'ai lutté parce qu'elle mettait à terre tous mes principes, et puis aussi parce que je n'avais jamais été touchée d'aussi près. Tous les principes mis à terre... tout a lutté. Je peux dire que ce fut un sacré champs de bataille et j'ai lutté tout ce que j'ai pu contre la chose la plus magnifique de ma vie et que je suis fière d'avoir perdu et cédé. Tout y est passé, tout en est sorti modifié, ajusté. Ca a mis du temps. Drôle de tourbillon que j'ai vécu là.
Avant de céder, par fatigue et puis par évidence aussi... ce lien est. Il est plus fort et il le sera toujours. Et quoi qu'il en soit, c'est bien comme ca. Il se moque bien de ce qu'on en fait, pense ou comment on le vit, ce lien est doté d'une force à lui. Il se moque des modalités pratiques, et ce n'est même pas qu'il s'en moque, c'est que la donnée n'existe pas pour lui. Absente. Il se moque des conséquences pour nous dans ce monde, ce lien est comme une nécessité évidente.

Cet amour fait ce qu'il veut de nous, ce qu'il faut, pour nous amener là où on doit être. Dans très exactement tous les sens du terme, je dois dire que ca m'a beaucoup fait voyager.
Je ne me savais pas capable de ressentir cela (d'ailleurs je n'ai jamais ressenti ca avant ni depuis). C'est comme si tu étais rentré à l'intérieur de chacun de mes atomes. Les portes les plus secrètes n'ont pas de clef, on les voit et on rentre ou alors on ne soupçonne jamais jusque leur existence. Les portes qui gardent nos plus grands secrets (et le plus grand qui soit, celui de l'identité) décident d'elles mêmes qui peut les voir, c'est un cadenas très efficace... Toi tu es juste rentré. Je n'ai rien demandé, ca s'est fait. Sauf qu'une fois rentré au coeur de l'être, y a-t-il une sortie? Tu es toujours avec moi. Dans mon cœur, dans mes pensées dans mes atomes. Comme si tu savais tout, puisque tu le vivais aussi avec moi: aucun mensonge possible dans l'intimité, sous les étoiles, dans le jardin secret où nous sommes encore nus et innocents.

Beyond time and distance
pourtant le quotidien serait si beau

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