jeudi 30 août 2012

Poussière de fées


Je la sens encore couler dans mes veines, cette journée années mois quand je ferme mes yeux et regarde le soleil. Je la sens encore, fraiche et profonde, trop pour la comprendre d'un coup, mais les occasions sont rares d'en déboucher le flacon et en humer le parfum souvenir: il me faut toute la place, tout le calme du monde pour la regarder et la laisser infuser sans qu'elle ne s’évente, la retrouver sans l'abimer, sans la teinter sans la changer. Je la sens encore cette journée sourires cette journée a émois couleur dans mon souvenir, quand j’écoute mon cœur au soleil, et mon cœur n'est pas une pierre mais voila un petit lézard qui vient se réchauffer se faufile la ou ça fait sens, une pierre chaude encore et il continue son chemin vers quelque part. Ou alors plutôt un génie dans une bouteille, un peu, mais la métaphore ne tient pas sur l’étagère, ne se laisse pas catégoriser, ranger, car se serait déjà un peu l'oublier et c'est impossible. Une interdiction par mon cœur a chaque instant renouvelée, et ces lois libres comme l'air librement consenties sont bien des plus tenaces.

Je suis devant le félin mélancolique, mon chocolatier préféré, ferme pour la pause midi. Assise sur le rebord de la vitrine je rêve un peu si je cherche peut être je vais revoir le lézard, attendant que la tenancière revienne de sa pause dej pour que je puisse acheter le dessert. Je vais acheter des chocolats pour tout le monde, on connait a nous tous la boutique par cœur car on a tous notre chocolat préféré et quel vivant joyeux bazar quand on se fait gouter les uns aux autres.


Cette journée la, obstinément proche et lointaine et toujours les deux en même temps, ne se laisse ni ranger-classifier, ni convoquer quand je veux. Trop libre trop grande pour le temps elle déborde de partout, ah oui c'est comme ça qu'on le veuille ou non. Et moi je ne m'y ferai sans doute jamais complètement. Mais je lui souris tout le temps. Ou alors c'est elle qui me fait sourire ? Je ne sais plus, c'est grave? Non ca flotte, c'est tout léger. Et ancre pourtant. C'est une chose et son contraire, pirouette et danse et repirouette, une révérence et contre danse. La journée années mois n'est jamais complètement passée. Follement!


Tiens voila le félin vient de rouvrir je leur apporte leur chocolat. Ils vont tous se régaler, si j'arrive avant que tout ne fonde. C'est la tradition. Le chocolat pour ceux que j'aime, c'est moi. Et ça aussi ça me fait sourire. J'en profite doublement, une fois quand moi je me régale et une autre quand je les vois eux se régaler. Ah oui et aussi une troisième fois avec le chocolat en douce sur le chemin mais il ne faut pas le dire. Alors cette mission que j'ai inventée il y a quelques années, j'y veille délicieusement même si j’emmène les plus jeunes avec moi parfois, ça dépend, s'ils ont l'air de s'ennuyer quand je pars et pour voir leur regard espiègle s’éclairer quand on se partage le chocolat du chemin du retour, mais ca je peux pas vous raconter il faut le vivre. Et il faut que je vous laisse maintenant. Pour des histoires de gourmandise, tout ça. Mmmmmh!

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