dimanche 5 juin 2011

des musiques comme un univers

des musiques comme un univers. Je mets le casque sur mes oreilles. Au grand dam de l'ORL, ca va vous abîmer les oreilles, au grand dam de l'étiquette, c'est pas poli de s'isoler, et au grand bonheur du monde autour, enfin elle se tait celle là, et surtout à mon grand bonheur à moi, car voilà
je marche avec la musique et
plus rien n'existe que cette musique que j'adore, dont je connais chaque note, j'attends chaque note et surtout les petites notes qui font tout le morceau, celles qu'on ne pense pas forcément à chanter, mais qui sont cruciales à l'identité musicale du morceau. Ces petites notes qui manquent dans une version live ou une version différente...
(Le do grave comme une maison dans sunday afternoon de Philippe El Hage, tout le morceau s'appuie dessus et elles sont toujours là, elle ne font jamais défaut, les basses comme les fondations de la maison, pour citer l'exemple le plus récent, mais on ne peut pas vraiment en ce cas parler de petite note, c'est plutôt une note maison)
J'écoute ma musique et tout va bien, parce que quoi qu'il se passe, les notes sont là, dans l'ordre qui m'enchante, qui m'emmène dans d'autres contrées, loin, loin et c'est tant mieux que ce soit si loin de la grisaille parisienne, des contrées qui me font sourire plus que ces gens qui sourient pas, qui marchent vite et oublient de regarder autour et de s'arrêter et de s'émerveiller et ca me rend dingue, ou des gens qui me manquent et ca me rend dinguissime aussi, si je le cite en dernier il faut en déduire que c'est ce qui compte le plus, comme d'habitude. Chaque note tisse un bout et un début de motif de mon tapis magique, celui qui vole et me ravit et me soulève si haut qu'il me finit par me faire sourire. Et là haut je retrouve le calme nécessaire, alors je ferme les yeux sauf quand je traverse il faut faire attention aux voitures, et je sens où c'est l'équilibre, plus ou moins haut selon les jours, et je reste un temps en équilibre dans ces contrées musicales, en équilibre sur mon tapis magique, les franges au vent.
Et puis mon ipod se fatigue, ou alors c'est juste trop de concentration de rester en équilibre, et mon tapis magique me repose, un peu plus loin, un peu plus rechargée, un peu plus sereine, le tapis magique se redissout en un souvenir de moment tranquille, il retourne dans son monde de tapis magique... je remercie vraiment certains musiciens pour le génie dont ils font preuve pour me changer les idées, quand je regarde le ciel gris, les gens qui marchent trop vite et qui bousculent sans crier gare et j'entends la pluie ou je sens le vent, parfois l'inverse, et le tic tic des ballerines sur le trottoir et je sens de plus en plus de vent et l'orage qui vient,
et je me dis,
allez, c'est pas si grave...

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