lundi 15 juillet 2013

Penurie de titre

Normalement je vous dis: je suis en pause midi, au pain quotidien, les filles sont en robe sauf moi a cause de mon polo a rayures star du momentt et les garcons en bermudas pas forcement avec revers, on a tous chaud, c'est l'ete, dans le centre de Paris, ceux qui ne sont pas partis en vacacances profitent de la vacance spaciale laissee par les premiers, qui ont ouble paris et leurs mots de passe d'ordis, je vous dirais que ma sociabilite post prendiale habituelle sait gre aux casques ecouteurs modernes pour cette isolation sonore qui, ajoutee a la place vacante accrue par les vacanciers, est delicieuse. Adjectifs surqualificatifs, relatives enchevetrees, ponctuation affamee, le tout se voulant pictoral si c'est vraiment un mot, a defaut de picturesque. Parfois je vous ecris exactement comme je parle a certains de mes amis. Mot a mot. Ceux a qui je sais gre de me laisser vivre en live les associations d'idees en souriant patiemment et c'est pas trop grave si on sait pas trop ou on va, apres tout. Ils me manquent et je leur souris beaucoup. Je n'ai jamais compris la logique du manque. Pas trop envie de la decortiquer ou alors, plus tard.
Mais non. Aujourd'hui ce n'est pas comme ca. Je suis fascinee par la difference et la distance. Deux humains juste a cote l'un de l'autre dans l'espace. La meme espece. Une intention partagee de communiquer. Pourtant un sentiment d'etrangete. Ils se parlent et de bonne foi, pourtant rien ne touche, pas d'echo, si ce n'est cette curiosite amplifiee par le manque d'echo. Parce que... Pourquoi ? Alors que d'autres fois, entre une autre paire d'individus, aucune distance, tout fait echo et c'est etrange aussi, tout s'amplifie et ca fait une drole de musique et une danse encore moins comprehensible. La palette de couleurs humaines et la distance ou non infranchissable entre eux. Infranchissable parfois comme la distance physique entre nous et d'autres planetes, d'autres systemes, des univers dans lesquels il parait peu probable que j'aille en metro dumoins dans la conception courante des mots aller et metro et je. La danse des etoiles. Peut etre ? On ne se rencontre pas plus que la premiere paire d'individus, qui sont juste a cote ? Et peut etre si, en reflechissant autrement, mais j'ai pas envie d'y aller pour l'instant.
A cote de moi, une petite fille applique chacune de ses pensees et chacune de ses aspirations a colorier son dessin. Elle me fait sourire. Elle me souffle les mots. L'aspiration. L'inspiration. La distance. La rencontre. L'echo. Toi que j'entends ou non, moi que tu m'entendes ou non, si tu m'ecoutes ou pas c'est encore une autre affaire, l'univers.
Dansons, allez. Apres tout c'est l'ete, il fait chaud, beau enfin, il y a plus de place depuis qu'ils sont partis, les autres, et puis, pourquoi on m'ecoute jamais? Je vous l'ai dit hier, retournez a vos sorbets... All is fine, and you are far greater than you know, disait l'autre. Quand je pense a ca, ca me donne toujours le sourire. Mais c'est encore autre chose... Enfin quoique...

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