mardi 7 février 2012

Neige (n'ai-je pas souvenir)

j'écoute undertow d'ana brun
je suis dans l'antre
je travaille
j'ai froid aux mains
mais l'air est joli
et me fait encore aujourd'hui
penser à la neige
et c'est vrai
ca m'avait rendue dingue
toute cette neige à stuttgart
une neige sans fin
du blanc sans limite
Comme un feutré velours
qui absorbe la couleur aussi bien que le bruit
Et la vie et l'envie même à la fin on se dit
mais ca me manquerait presque
la mémoire fait de drôles de choses
Ca s'appelle la nostalgie
Alors j'ecoute la musique
Et je pense aux flocons
Et a leur chute
irrémédiable
Presque lancinante
lente
grave
et cadencée
la decadence
en silence
une danse oui
un ballet de plus pour le rayon météo
les flocons les petits guerriers du froid
beautés étoilées
paillettes dans une boule renversée
éphémères petites fleurs célestes
une fois seulement
pourtant
avant de rejoindre le tapis velours feutré blanc
anonyme
qui gomme toutes les différences et l'identité
alors je regardais les flocons par la fenêtre
et j'ecrivais pour faire sourire un ami
j'imaginais les flocons parachutistes
qui se préparent à sauter du nuage
allez allez les gars courage
et ceux qui se prennent pour des ballerines
se laissant porter par les bras du vent
et les cyniques qui se disent
ca va plus vite quand on est goutte d'eau
mais moins que quand on est grele
alors c'est comme tout
avec le karma ben ya des bas et des hauts
et puis les flocons rêveurs
qui se demandent
mais quelle est la signification de la chute
Et si on ne sait pas autant la rendre jolie
et puis les flocons joueurs
qui jouent au chat et à la souris
et trichent parfois
avec la gravité
et sourient de jouer
ceux là
me font sourire
maintenant
parce qu'ils ont tout compris
Au refrain de la vie
heureusement que la danse est là
pour nous sauver du chaos
la mémoire fait de drôles de choses et me ravit
Je souris a ce temps la, aux flocons danseurs
Et aux parachutistes et aux reveurs
Et aux joueurs
Ils chuchottent en un murmure
Et chantent en un bruit d'eau
Que bientot ils deviendront ruisselets
Et qu'ils vont se la couler douce
Exit le tapis blanc indistinct
Que bientot le printemps
Et ses bourgeons ses teintes
Ses espoirs et ses chants
Tous jolis tous differents
Prendront la place
De ce voile de pudeur jete sur la nature
Alors je lui en sais gre
A matelas de candeur
A cette neige qui tombe sans discontinuer
D'aider a se preparer
Ces beautés étoilées
Ces paillettes sur une boule plus du tout renversee
Les petites éphémères
Qui fleuriront
une fois seulement
pourtant
avant de rejoindre le tapis velours feutré
De ma memoire
Et de mes espoirs
Qui fait de droles de choses parfois
Qui me rechauffe
tout doucement
le bout des doigts

http://www.youtube.com/watch?v=-184T12ZRFU

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