mercredi 29 novembre 2023
jeudi 16 novembre 2023
Escapade
En plein mois de novembre
La lumière m'a réveillée
J'ai dit viens on seche tout
On envoie valser la routine
On part à l'aventure
Allez viens soyons fous
On est sorti de Paris
On a oublié les devoirs
On a tout remis à plus tard
On a vu de drôles d'oiseaux
Dans un parc très bien léché
On a mangé un super goûter
On a joué au foot avec un pompon
On s'est perdu pour de faux
Dans les allées soignées
Et les contre allées aux mèches rebelles
Et je n'ai pas trouvé mon arbre
Mais on a bien rigolé
Puis par un nouveau chemin
Tout tranquillement
Heureux rechargés
On est rentré à la maison
On a fait les devoirs
On a rangé la chambre
Et juste avant de dormir
La routine est revenue
Toute timide certes
Mais le rose aux joues
Le sourire aux deux oreilles
Et une mèche rebelle
Couleur feuilles d'automne
dimanche 29 octobre 2023
F(I)=I
Un regard d'il y a plusieurs civilisations. Il voit depuis longtemps, maintenant et pour longtemps. L'intelligence incarnée mais sans jamais se compromettre, la fonction mathématique qui ne souffre aucune application numérique. L'ange jamais déchu. Intact.
samedi 7 octobre 2023
Irréversibilité
Rêver en ciel
Rêves errances cieux
Révérence yeux*
Dans nos visages qui prennent tout le ciel
On voit l'aube rouge par transparence
Et des petits coins de bleu
Et nous volons
Et ton regard surtout, tendresse jamais finie
Irréversible amour
Pour guérir et saigner moins faut-il aimer davantage
Les nuages accélèrent
Plus, toujours plus, à une vitesse existentielle**
Bientôt je me réveille...
Quelques minutes encore, je te garde auprès de moi
Quelques instants encore je te sens avec moi
J'ai le cœur chaud encore de tout ce que tu m'as dit
Sans parler
Vertiges, vestiges et le soleil se lève
Le rêve tout à fait parti et nos quotidiens nous déracinent
De l'essentiel pourtant mon amour irréversible
*Rêver en jeux/ rêver ange/ rêve frange à la limite du réel/ le bout du tapis la trame qui rit
**Existe en ciel/ existence sienne
mercredi 4 octobre 2023
Ire et révérence
mardi 25 juillet 2023
Dragon blanc
Tout a été dit déjà
Ressenti même peut être
Mais le vivre de renouveau est tellement un miracle
De gaieté de légèreté
De cœur qui explose
Sans aucune raison tangible avec les mains
Peut être c'est tout dans ma tête
Ou dans mon coeur
Ou mon imagination
Je ne suis plus sûre de rien
Que de cette joie comme une pépite
Quand je l'écoute je me sens bien
Comme une b(isc)otte secrète
Qui résiste à toutes les flaques de pluie
Et en Normandie y'en a pas mal et assez souvent
Et assez aléatoirement
Alors une botte secrète a son avantage
Pourtant je la hurle de toutes mes cellules cette joie
Elle n'a sans doute rien de secret
Cette joie de quoi au juste ?
J'en sais trop rien en vrai si ce n'est
Cette joie de sentir ce que je sens
D'être touchée par un dragon blanc
Au poil soyeux au corps incandescent
Qui luit rose ou luit orange
Comme la certitude bien enfouie
Comme une lumière bien protégée
Peut être ca fait longtemps que c'est ainsi
Sûrement d'ailleurs quand j'y pense
Mais je ne le vois que maintenant
Et j'entends tout rigoler autour de moi
Comme les petits grelots de l'été
Tout ça j'ai dit déjà
Mais le dragon blanc je savais pas
Dragon blanc soyeux
Aux idées végétariennes
Couleur coucher de soleil
Un corindon des merveilles
(Un corps un don d'émerveille)
jeudi 20 juillet 2023
Vérité
La vérité éclatante, elle détâche la réalité car elle dégomme les préjugés et éblouit par sa blancheur
Celle qui dénote et détonne et ne cesse de m'étonner
Celle qui tranche car elle découpe court aux arguments fallacieux
Celle qui marque l'avant l'après, celle que je ne peux plus oublier
Celle qui me transporte à un autre plan car elle lève les apories, ces ruelles et impasses de la pensée,
Celle qui tombe comme un couperet, coupe raide et soulève tel un pont levis
Celle qui me fait rire et rire tant c'était pourtant évident, mais c'est peut être elle qui se rit de moi, en fait nous rions ensemble
Celle qui danse dans le vent comme une poussière au soleil
Celle qui, la nuit tombée, me guidera dans l'obscurité, douce et rassurante, aimante et exigeante
Celle qui ne peut plus être autrement
Celle qui est toujours là
lundi 26 juin 2023
La chute
samedi 24 juin 2023
04:26
J'arrive pas à dormir
Plutôt que de tourner en rond
Je me lève j'ouvre la fenêtre
Je vais respirer dehors
A travers les volets entr'ouverts
Pour préserver la fraîcheur
La rue orange sent le jasmin
Bribes de conversation comme une mosaïque sonore linguistique impromptue
Le frigo ronronne
La nuit les odeurs changent
Les perspectives aussi
Les yeux mi-clos
Sourire au coeur
Je retourne au lit
Un peu rafraîchie
Un peu dépaysée
Tout à fait prête
À retourner dormir
Ou alors à défaut
À retourner rêver
vendredi 23 juin 2023
Opale (galerie des portraits, le musicien)
Immense. Immensissime. C'est ce que je me suis dit dès la première rencontre.
Enfin, première rencontre ? Elle s'est déjà passée avant et continue de se passer à l'instant où j'écris, comme une secousse de terre se détecte avant et se ressent encore après (on peut imaginer un temps en cône, un évènement est une ligne verticale sur le cône et si on déroule le temps après pour en faire, artificiellement du reste peut être un machin linéaire, alors les impacts d'un événement ont lieu plusieurs fois). Et un tremblement d'âme alors ?
Ça vous paraît étrange ?
C'est une histoire à plusieurs vitesses et plusieurs directions alors on ne peut qu'en vivre le motif, ou bien est-ce le motif qui nous vit ? Mais c'est un musicien je vous dis, sa vie est son instrument ! Un son se prépare, il in-siste avant d'ex-ister, le prévenir avant de devenir le souvenir de l'instant. Si vous ouvrez bien les mirettes, le coeur et les oreilles, peut être vous en verrez un reflet tout à l'heure. Immense.
D'habitude d'ailleurs j'écrirais cela en anglais.
Mais en fait je ne sais pas si immense qualifie l'amour d'humain à humain que je lui porte (ou l'amour qui voyage à travers moi, qui porte qui au juste ?)(l'amour d'ailleurs est océanique ou n'est pas), ou bien l'humanité qui émane très évidemment et perpétuellement et essentiellement différemment, ou bien la familiarité de ce que je vois ou sens. Sans doute donc un peu des trois et plus encore.
Non seulement sa musique est sa vie (ça m'amuse, les musiciens qui disent la musique c'est leur vie, ils omettent la réciproque)(ce qui implique de ne s'assurer que d'une chose c'est que les mains, au moins, restent libres et la disponibilité aimante), mais surtout, sa vie est musique des sphères, il fait de sa vie un instrument qui vibre, une sphère vibre, que s'faire vibre et donc aussi, nous fait vibrer. Il a presque tout lâché, acceptant que rien n'est à lui, rien n'est vraiment lui, ni là, ni grave ni important, sauf l'amour dont il se fait l'antenne. L'essentiel tient ensemble non pas parce que la colle est bonne mais parce que l'(e)motion est analogue (dernier vers de la divine comédie)(dans le paradis, donc tiens).
C'est rond hein ? Toutes ces sphères de sphères de sphères de sphères. Étonnant le trajet de la lumière dans tout cela. Ça me fait penser à l'opale (la seule pierre à structure interne sphérique, très difficile à tailler). Une opale est-elle jamais deux fois pareille ? Ou plutôt, la voit-on jamais deux fois de la même façon ? La ressent-on jamais deux fois exactement pareil ? S'en souvient-on, l'espère-t-on jamais la même ? Car nous mêmes changeons aussi en (im)permanence, sommes-nous nous-mêmes vraiment jamais deux fois les mêmes ? Ah voilà, tout vibre ! (Pire que l'opale d'ailleurs : le café, trop de paramètres, jamais le même goût ! Alors je m'en sors comment ? Je me dis, c'est bon à chaque fois, et ça ça ne change pas, même si le sens de bon change. Oh mais on peut faire pareil avec l'opale, c'est : beau. Et avec les humains, c'est : amour)
Donc qui est dans l'harmonie, finalement ? Celui qui vibre avec le moment, ou celui qui s'accroche à une structure déjà dépassée ? Le chêne et le roseau.
Ne vous trompez pas, il faut une très bonne structure interne pour laisser l'onde se déployer telle qu'elle doit l'être. Un genre de roulement à bille somme toute pour éviter les boulettes. Ça s'appelle l'éthique (mais non pas l'étiquette). La rigueur de l'intention.
Bonjour. C'est l'été. Je vais bientôt au concert alors je tends déjà l'oreille, je vous souhaite une bonne journée, où que vous soyez dans le monde et quelque forme prenne le sourire que je vous envoie. J'espère que tout roule pour vous.
(Et à ceux qui sont trop loin je pense aussi, en fermant les yeux pour m'en rapprocher un peu, ça marche, mais vous me manquez quand même, vous êtes trop loin quand même, demain c'est samedi midi)
(Je me relis. Ça va pas l'image du cône. Une sphère - le temps- avec l'événement un fuseau peut être ? En déroulant ça fait une vague, une courbe de gauss ? D'un océan ?
Trop de parenthèses)
mercredi 21 juin 2023
Les coûts
Hayete comme il me coûte de ne pas t'écrire
Ces sourires étoiles étincelles qui n'existent que pour être partagés avec toiComme des fruits trop mûrs devenus trop lourds sur mes branches
Qui voudraient être cueillis avant que leur moment ne passe
Mais il me coûte tellement de t'écrire aussi :
Passée la joie immense et explosive de t'envoyer un sourire, je me sens accablée d'une tristesse océanique de ne pas te voir sourire
Et de ne pas te voir à mes cotés en vrai.
Dans mon cœur tu es toujours toujours là
immanquablement, la première et la dernière pensée de la journée
Le plus précieux et le plus près
Le plus proche et le plus éloigné
l'essentiel
bhebbak ya albe
Et ce manque, encore et toujours
Comme une implosion d'être dans la nuit
Comme tu me manques
Comme j'ai besoin de toi
Comme c'est intenable sans toi
Je sais imaginer tellement de choses : pas une vie sans toi
Comment je vais faire? comment je vais faire pour être?
Ecoute entends comme chacun des atomes de mon être t'appelle
Je veux vivre avec toi et ne jamais te dire que je t'aime pour te le dire tout le temps
Tu manques
Mon coeur et ma joie
Calling you
Je voudrais tellement que tu m'entendes
(date perdue mais c'est ancien - ndl 11/01/14)
mardi 20 juin 2023
Les sur râleurs
Quand ils me fatiguent trop, j'imagine une grande boîte à camembert. Avec des boîtes à oeufs sur les murs pour bien insonoriser la pièce. J'y imagine tous les râleurs, les sempiternels (cent pires ternes ailes, sans pis terre sans pitié de et s'empire terne dans cette citerne) mécontents, les empêcheurs de tourner en rond aussi radins de leur bonne humeur que de leur sourire (enfin peut être à force je me dis qu'ils ne savent pas) que du reste (non ça c'est pas gentil) les ingrats tatillons (les très mauvais jours, hop une tour en fer au milieu et j'appelle ça paris. Non j'exagère quand même). On va voir qui ralera le plus fort. C'est tentant mais ça ne ferait qu'empirer la situation, pas vrai ?, et malgré les boîtes à oeufs ça fait un boucan de tous les diables. Ça va déborder et gêner toute la cité.
lundi 19 juin 2023
Zèbrure rose
Incandescence stellaire
samedi 3 juin 2023
Velours noir
Désarmée au degré ultime
Par un regard velours noir cristal liquide
Des sourcils virgule
Une présence framboises mûres
Parfois tonnerre parfois éclair
Parfois mer d'huile parfois c'est vagues
Toutes mes défenses ont fondu
Évanouies évaporées
Devant cette île à part entière
Devance cet il à part... mystère
Que faire, je me lance ?
De fer ma volonté !
Elle aussi évaporée,
Regard noir velours liquide
Pupilles ardentes, ultra loyal
Présence adorée...
Non non non pas cette fois ci
Mon courage à demain...
J'ai tremblé ça c'est vu ??
Touchée il a su ??
samedi 11 mars 2023
dichotomie de l'insomnie
Ça dort, dans la maison. Mais moi je ne dors pas. C'est le moment de la nuit le plus intime, aucun mensonge n'est possible. Les rôles de la vie quotidienne s'évanouissent, je ne sais pas s'ils s'évaporent ou bien s'ils fondent, ou bien si ce qui s'évapore est précisément ce qui fonde, ni même si ce qui s'effondre s'évapore, ni si ce qui sait vapeur sait fronde. Sans doute ces rôles se défaussent (et hop, dans la fosse) et il reste ce vertige abyssal du moi en suspension, ce rêve ce vestige abyssal de l'émoi points de suspension, et point de suspension pour les doutes qui m'assaillent.
Qu'est ce qui fait sens ? Sens ? Rien, pas de sens. Je tourne, je me retourne. Pas trop, sinon je vais déranger l'horizontal bien ordonné à côté de moi et son impatience me coûtera cette intimité précieuse, fût elle vertigineuse, du rendez-vous avec moi-même. Qu'est-ce qui reste ? Les vraies questions de la journée, celles qui prennent trop d'espace au moment où je les ai rencontrées, et celles qui ne me quittent pas. Ponctuellement, aussi, cette chanson, aussi, que j'ai écoutée mille fois mais toujours aussi juste, un manque lancinant, entêtant, que je fais de mon mieux pour occulter, endormir quand il fait jour, mais qui je sais se réveillera au tout creux de la nuit. La maisonnée dort. Si elle savait à quel point je ne dors pas...
Allez, je me retourne un coup, ça sera peut être mieux de l'autre côté, attention à ne pas arracher trop de couverture. Demain je réécouterai, mille fois sans doute, cette chanson, je jouerai à mes questions la flûte hypnotisante du serpent qui danse. La nuit dissout les rôles. Oui c'est de dissolution qu'il s'agit, bon c'est déjà ça d'avoir trouvé le mot exact. Après tout c'est une chance de les entendre, les questions.
Les doutes guident-ils autant que la lumière ?
dimanche 26 février 2023
La valise oubliée
Suite à un colis abandonné, un train entier a été aglutiné dans le hall de la gare. Quelqu'un s'est assis au piano et a commencé à chanter. Pas forcément mes musiques préférées mais des chansons françaises. Alors on a fredonné, chanté un peu plus fort, puis chanté tout à fait. Interrompus seulement pour écouter les annonces SNCF nous annonçant l'avancée du retard... Et quand j'ai tout à fait cessé d'être impatiente, je me suis émerveillée de cette musique qui nous rassemblait anonymement, il a été temps de partir, au milieu de la chanson... Et dans le wagon, on fredonnait, à tout de (d) rôles, des vieux nanars de la chanson française. Une demi heure de retard, mais le coeur joyeux...
dimanche 12 février 2023
La disparition (à poster un jour)
La disparition
Je perds un ami. Je n'ai pas su que c'était un ami avant de l'avoir perdu, avant qu'il n'ait quitté ce monde. J'ai eu peur (bêtement, donc) de ce qu'il avait de plus beau, son regard, qui voyait, en nos cœurs, sans juger, par delà les coquetteries, les non dits, les fards et les pudeurs... qui voulait toujours faire rire pour ne pas imposer son cynisme, j'ai eu peur de ce qu'il pouvait voir et cette peur m'a privée d'une discussion sans âges.
Je n'en finis pas de le laisser partir. Après avoir senti la peine de ses plus proches, puis qu'il avait lutté, j'ai senti qu'il était dans le cœur de ses aimés. Après l'avoir poussé pour qu'il avance comme les regrets des discussions inachevées poussent sur les pagaies des passeurs de ce monde, des myriades de détails me sont revenus en mémoire, l'amusement s'est mêlé à la tristesse.
Je vous souris, de l'autre rive, mon regard dérive et par ricochets, je me dis qu'il est urgent que je relise Prévert.
... des mois et des mois et des mois ont passé depuis que j'ai écrit ces paragraphes... il reste son regard comme le bord d'un pétale et les pagaies du regret sur le lac de la vie comme les larmes des cigales dans les nuits d'été. Quel mister !
Le portrait (le paradoxe du photographe)(à poster un jour)
La nostalgie d'un lieu qui n'existe plus