C'est un foulard rouge, il a été d'un rouge très vif mais les années et les aventures ont adouci la teinte. Il est très grand et très léger, et il me tient chaud, soit au cou si je le porte en écharpe, soit au corps si je me momifie dedans. Je déteste plus que tout avoir froid, porter des trucs lourds, et ne pas me ballader quand j'ai envie parce que je suis encombrée ou qu'il fait froid. Donc même si on pourrait reprocher à ce foulard de ne ressembler à rien, dans les faits il s'avère que j'ai du mal à sortir sans et je le prends partout...
Alors quand nous sommes allés aux Cèdres, et quand le soir à Beyrouth, sans moyen de retourner aux Cèdres, je me suis rendue compte qu'il manquait à l'appel, ça a été un moment de crise interne.
Alors j'ai appelé le refuge où nous avions dormi.
J'ai demandé s'ils avaient, par hasard, ils avaient retrouvé un foulard rouge et j'ai essayé de faire comme si ce n'était pas grave.
Attendez je vais demander.
Oui ils l'ont retrouvé. Mais ca ne résolvait pas le problème de logistique...
Mais non mademoiselle, ne vous inquiétez pas, un client redescend à Beyrouth demain justement, je vais vous le passer il va vous donner son numéro.
Un monsieur très distingué. En effet il me donne son numéro, et nous convenons que je le rappellerai le lendemain lorsqu'il sera rentré à Beyrouth.
Alors le lendemain je l'appelle, il me dit de me rendre dans sodeco, devant la pharmacie de la rue Badr, il n'y en a qu'une seule. Il me rapporte mon foulard dans un joli sac très présentable. Nous avons discuté un moment. Un monsieur très distingué, très cultivé, un vrai plaisir de discuter avec lui. Je lui ai dit que s'il passait à Paris ce serait un plaisir de prendre le café avec lui. Il m'a invitée à prendre le thé, mais mon taxi attendait et le moment ne s'y prêtait pas trop, alors nous avons discuté un peu debout, devant la pharmacie. Une éternité de dix minutes, un moment en suspension.
Alors hier soir, rentrée à Paris, quand je suis sortie me ballader, et que j'ai mis mon foulard rouge parce qu'il faisait froid, j'ai pensé que je l'aimais encore plus, maintenant, mon foulard, parce qu'il me rappelle ce moment passé devant l'unique pharmacie de la rue badr, à discuter avec un monsieur tellement courtois qui s'était donné la peine de me le rapporter de la montagne.
Je vais lui écrire pour lui dire exactement ca, et puis peut être, au gré des tapis magiques et des embouteillages et des réunions de famille, un jour nous prendrons le café ensemble, on verra!
Alors quand nous sommes allés aux Cèdres, et quand le soir à Beyrouth, sans moyen de retourner aux Cèdres, je me suis rendue compte qu'il manquait à l'appel, ça a été un moment de crise interne.
Alors j'ai appelé le refuge où nous avions dormi.
J'ai demandé s'ils avaient, par hasard, ils avaient retrouvé un foulard rouge et j'ai essayé de faire comme si ce n'était pas grave.
Attendez je vais demander.
Oui ils l'ont retrouvé. Mais ca ne résolvait pas le problème de logistique...
Mais non mademoiselle, ne vous inquiétez pas, un client redescend à Beyrouth demain justement, je vais vous le passer il va vous donner son numéro.
Un monsieur très distingué. En effet il me donne son numéro, et nous convenons que je le rappellerai le lendemain lorsqu'il sera rentré à Beyrouth.
Alors le lendemain je l'appelle, il me dit de me rendre dans sodeco, devant la pharmacie de la rue Badr, il n'y en a qu'une seule. Il me rapporte mon foulard dans un joli sac très présentable. Nous avons discuté un moment. Un monsieur très distingué, très cultivé, un vrai plaisir de discuter avec lui. Je lui ai dit que s'il passait à Paris ce serait un plaisir de prendre le café avec lui. Il m'a invitée à prendre le thé, mais mon taxi attendait et le moment ne s'y prêtait pas trop, alors nous avons discuté un peu debout, devant la pharmacie. Une éternité de dix minutes, un moment en suspension.
Alors hier soir, rentrée à Paris, quand je suis sortie me ballader, et que j'ai mis mon foulard rouge parce qu'il faisait froid, j'ai pensé que je l'aimais encore plus, maintenant, mon foulard, parce qu'il me rappelle ce moment passé devant l'unique pharmacie de la rue badr, à discuter avec un monsieur tellement courtois qui s'était donné la peine de me le rapporter de la montagne.
Je vais lui écrire pour lui dire exactement ca, et puis peut être, au gré des tapis magiques et des embouteillages et des réunions de famille, un jour nous prendrons le café ensemble, on verra!
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