lundi 26 juin 2023
La chute
samedi 24 juin 2023
04:26
J'arrive pas à dormir
Plutôt que de tourner en rond
Je me lève j'ouvre la fenêtre
Je vais respirer dehors
A travers les volets entr'ouverts
Pour préserver la fraîcheur
La rue orange sent le jasmin
Bribes de conversation comme une mosaïque sonore linguistique impromptue
Le frigo ronronne
La nuit les odeurs changent
Les perspectives aussi
Les yeux mi-clos
Sourire au coeur
Je retourne au lit
Un peu rafraîchie
Un peu dépaysée
Tout à fait prête
À retourner dormir
Ou alors à défaut
À retourner rêver
vendredi 23 juin 2023
Opale (galerie des portraits, le musicien)
Immense. Immensissime. C'est ce que je me suis dit dès la première rencontre.
Enfin, première rencontre ? Elle s'est déjà passée avant et continue de se passer à l'instant où j'écris, comme une secousse de terre se détecte avant et se ressent encore après (on peut imaginer un temps en cône, un évènement est une ligne verticale sur le cône et si on déroule le temps après pour en faire, artificiellement du reste peut être un machin linéaire, alors les impacts d'un événement ont lieu plusieurs fois). Et un tremblement d'âme alors ?
Ça vous paraît étrange ?
C'est une histoire à plusieurs vitesses et plusieurs directions alors on ne peut qu'en vivre le motif, ou bien est-ce le motif qui nous vit ? Mais c'est un musicien je vous dis, sa vie est son instrument ! Un son se prépare, il in-siste avant d'ex-ister, le prévenir avant de devenir le souvenir de l'instant. Si vous ouvrez bien les mirettes, le coeur et les oreilles, peut être vous en verrez un reflet tout à l'heure. Immense.
D'habitude d'ailleurs j'écrirais cela en anglais.
Mais en fait je ne sais pas si immense qualifie l'amour d'humain à humain que je lui porte (ou l'amour qui voyage à travers moi, qui porte qui au juste ?)(l'amour d'ailleurs est océanique ou n'est pas), ou bien l'humanité qui émane très évidemment et perpétuellement et essentiellement différemment, ou bien la familiarité de ce que je vois ou sens. Sans doute donc un peu des trois et plus encore.
Non seulement sa musique est sa vie (ça m'amuse, les musiciens qui disent la musique c'est leur vie, ils omettent la réciproque)(ce qui implique de ne s'assurer que d'une chose c'est que les mains, au moins, restent libres et la disponibilité aimante), mais surtout, sa vie est musique des sphères, il fait de sa vie un instrument qui vibre, une sphère vibre, que s'faire vibre et donc aussi, nous fait vibrer. Il a presque tout lâché, acceptant que rien n'est à lui, rien n'est vraiment lui, ni là, ni grave ni important, sauf l'amour dont il se fait l'antenne. L'essentiel tient ensemble non pas parce que la colle est bonne mais parce que l'(e)motion est analogue (dernier vers de la divine comédie)(dans le paradis, donc tiens).
C'est rond hein ? Toutes ces sphères de sphères de sphères de sphères. Étonnant le trajet de la lumière dans tout cela. Ça me fait penser à l'opale (la seule pierre à structure interne sphérique, très difficile à tailler). Une opale est-elle jamais deux fois pareille ? Ou plutôt, la voit-on jamais deux fois de la même façon ? La ressent-on jamais deux fois exactement pareil ? S'en souvient-on, l'espère-t-on jamais la même ? Car nous mêmes changeons aussi en (im)permanence, sommes-nous nous-mêmes vraiment jamais deux fois les mêmes ? Ah voilà, tout vibre ! (Pire que l'opale d'ailleurs : le café, trop de paramètres, jamais le même goût ! Alors je m'en sors comment ? Je me dis, c'est bon à chaque fois, et ça ça ne change pas, même si le sens de bon change. Oh mais on peut faire pareil avec l'opale, c'est : beau. Et avec les humains, c'est : amour)
Donc qui est dans l'harmonie, finalement ? Celui qui vibre avec le moment, ou celui qui s'accroche à une structure déjà dépassée ? Le chêne et le roseau.
Ne vous trompez pas, il faut une très bonne structure interne pour laisser l'onde se déployer telle qu'elle doit l'être. Un genre de roulement à bille somme toute pour éviter les boulettes. Ça s'appelle l'éthique (mais non pas l'étiquette). La rigueur de l'intention.
Bonjour. C'est l'été. Je vais bientôt au concert alors je tends déjà l'oreille, je vous souhaite une bonne journée, où que vous soyez dans le monde et quelque forme prenne le sourire que je vous envoie. J'espère que tout roule pour vous.
(Et à ceux qui sont trop loin je pense aussi, en fermant les yeux pour m'en rapprocher un peu, ça marche, mais vous me manquez quand même, vous êtes trop loin quand même, demain c'est samedi midi)
(Je me relis. Ça va pas l'image du cône. Une sphère - le temps- avec l'événement un fuseau peut être ? En déroulant ça fait une vague, une courbe de gauss ? D'un océan ?
Trop de parenthèses)
mercredi 21 juin 2023
Les coûts
Hayete comme il me coûte de ne pas t'écrire
Ces sourires étoiles étincelles qui n'existent que pour être partagés avec toiComme des fruits trop mûrs devenus trop lourds sur mes branches
Qui voudraient être cueillis avant que leur moment ne passe
Mais il me coûte tellement de t'écrire aussi :
Passée la joie immense et explosive de t'envoyer un sourire, je me sens accablée d'une tristesse océanique de ne pas te voir sourire
Et de ne pas te voir à mes cotés en vrai.
Dans mon cœur tu es toujours toujours là
immanquablement, la première et la dernière pensée de la journée
Le plus précieux et le plus près
Le plus proche et le plus éloigné
l'essentiel
bhebbak ya albe
Et ce manque, encore et toujours
Comme une implosion d'être dans la nuit
Comme tu me manques
Comme j'ai besoin de toi
Comme c'est intenable sans toi
Je sais imaginer tellement de choses : pas une vie sans toi
Comment je vais faire? comment je vais faire pour être?
Ecoute entends comme chacun des atomes de mon être t'appelle
Je veux vivre avec toi et ne jamais te dire que je t'aime pour te le dire tout le temps
Tu manques
Mon coeur et ma joie
Calling you
Je voudrais tellement que tu m'entendes
(date perdue mais c'est ancien - ndl 11/01/14)
mardi 20 juin 2023
Les sur râleurs
Quand ils me fatiguent trop, j'imagine une grande boîte à camembert. Avec des boîtes à oeufs sur les murs pour bien insonoriser la pièce. J'y imagine tous les râleurs, les sempiternels (cent pires ternes ailes, sans pis terre sans pitié de et s'empire terne dans cette citerne) mécontents, les empêcheurs de tourner en rond aussi radins de leur bonne humeur que de leur sourire (enfin peut être à force je me dis qu'ils ne savent pas) que du reste (non ça c'est pas gentil) les ingrats tatillons (les très mauvais jours, hop une tour en fer au milieu et j'appelle ça paris. Non j'exagère quand même). On va voir qui ralera le plus fort. C'est tentant mais ça ne ferait qu'empirer la situation, pas vrai ?, et malgré les boîtes à oeufs ça fait un boucan de tous les diables. Ça va déborder et gêner toute la cité.
lundi 19 juin 2023
Zèbrure rose
Incandescence stellaire
samedi 3 juin 2023
Velours noir
Désarmée au degré ultime
Par un regard velours noir cristal liquide
Des sourcils virgule
Une présence framboises mûres
Parfois tonnerre parfois éclair
Parfois mer d'huile parfois c'est vagues
Toutes mes défenses ont fondu
Évanouies évaporées
Devant cette île à part entière
Devance cet il à part... mystère
Que faire, je me lance ?
De fer ma volonté !
Elle aussi évaporée,
Regard noir velours liquide
Pupilles ardentes, ultra loyal
Présence adorée...
Non non non pas cette fois ci
Mon courage à demain...
J'ai tremblé ça c'est vu ??
Touchée il a su ??