Enigme

Mon ami est silencieux. Il ne dit plus rien, ni d'une façon ni d'une autre. Ou alors je ne sais plus entendre. Je ne sais pas ce qui est pire  Je ne sais plus s'il faut lutter ou non, s'il est plus juste de laisser faire ou plus naturel de m'y résigner. Déjà longtemps que je lutte insensément. Contre ma propre nature en premier lieu, du reste, qui rechigne au silence ! - si bien que je dois reposer la question. Qu'est-il plus naturel de faire finalement, me résigner au silence de fait ou me résigner à ma nature rebelle au silence? Ou laisser (se) reposer la question ? Rien ne presse après tout. Pas quand on se connaît depuis des éternités. Mais ce rêve cette nuit ? Inexplicable. Ou plutôt, incompréhensible. Même le jardiner est coi, réduit à quia. C'est dire, Donc. A peine réussit il à bredouiller que si je l'ai reçu c'est qu'en théorie je suis capable de l'entendre. Tourner la question dans tous les sens ? En ce cas c'est interdit.
Je suis perplexe.
Préoccupée, surtout... Mais préoccupée pour qui ?