Le serment d'Hippocrate
Je suis totalement fascinée et émerveillée ces temps ci par le serment d'Hippocrate. Le serment lui même et ceux qui le prêtent. Qui que tu sois, si je sais si je peux te soigner alors je dois et je veux te soigner. Peut être l'inverse. Ce qui est important c'est qui que tu sois, qui que je sois. Je n'ai pas, moi, le droit de refuser de te soigner, toi. L'humanité en moi aide l'humanité en toi. Peut être plutôt même l'humanité s'aide à travers nous. C'est magnifique.
Prêter serment. Pourquoi prêter ? C'est qu'on me le rendrait plus tard ? Je prête à qui, justement. À l'humanité, à cette part de moi qui ne m'appartient plus parce qu'elle appartient (fait partie) d'un tout plus grand. Donc je prête car je ne peux pas donner, cela ne m'a jamais appartenu. Contrairement à la parole qu'on peut donner. En prêtant serment je me prête à l'humanité, du moins j'essaye, je manifeste ma volonté de faire partie de cet effort de tout.
N'est-ce pas là un seuil que je franchis ? Le seuil entre l'asservissement à la partie touffue, indistincte, méandres et marais d'une part, et pensée claire (pan s'éclaire) d'autre part. Peut être c'est ce seuil qu'on franchit. J'accepte de rentrer en humanité.
Tout un monde auquel je m'ouvre en levant le nez et en quittant des yeux mon nombril pour y voir la trace du cordon ombilical.
C'est ça qui me fascine
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