lundi 4 juin 2012

Au clair de la lune

Hier soir après diner je suis sortie et j'ai levé le nez et la lune m'a fait peur. Je ne l'ai pas reconnue. Je ne l'ai pas comprise.  Elle était comme déchirée. Ou alors, c'est elle qui déchirait un nuage épais pataud dans un ciel noir limpide. Liquide de pureté presque peut être qu'il se faisait un sang d'encre de voir sa belle lune dans tous ces états. Je ne l'ai jamais vue comme ça.
En colère presque ? une ire secrète cachée tant bien que mal, et plutôt mal que bien derrière un nuage de bon aloi ! Elle si ronde toujours d'habitude et elle qui rigole toujours? Je ne savais pas qu'elle pouvait etre en colère, je croyais que c’était impossible. Pauvre pierrot... Qu'as-tu donc fait ? Redessine-moi une lune qui rigole, redessine-moi le visage céleste que j'aime et que je connais par cœur, que je caresse souvent du bout de mes cils, qui éclaire mes nuits et fait fondre mon ennui, et si c'est le soleil qui l'a fâchée comme ca, prête-lui ta plume pour qu'il lui écrive un mot et qu'elle brille de nouveau! Parce qu'il ne me plait guerre de la voir déchirée comme ca. Elle est m'est tellement plus douce quand elle rigole au clair. Aile en frémit du bout de ta plume, Pierrot... Lune pas déchirée, lune pas deux moities mais lune l'une, visage ami comme je l'ai vu parfois et senti si sous vent.
C'est étrange je sais bien...
Et mag(nif)ique.
Et quand je saurai je vous dirai.
Dans un langage ou l'autre.
En attendant il faut sourire. Aux hésitations aussi. Et aux impasses également

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