samedi 6 décembre 2025

Le soubresaut

 Le soubresaut

Je ne sais même plus, j’ai oublié. La solitude a pris toute la place, celle des souvenirs aussi. Celle de la rancœur, toute la place, comme le manteau blanc de la neige qui absorbe tout, les couleurs, les bruits aussi. Trop de neige, sous la neige encore de la neige et je n’ai pas assez de chaleur pour tout faire fondre. Quelle horreur comment m’en départir ? 

Tout d’abord je dois me réchauffer

Et puis contre toute attente un soubresaut, comme un hoquet ! la lueur d’espoir, aube de cette nuit épaisse... Tant pis s’il pique  ! tant pis si le soubresaut a été l’envie ! quand j’ai entr’aperçu que, peut être, ça aurait pu être différent, peut être mieux, pleutre être pas. Mi-eux, mi moi mais quel emoi ! Quand j’ai accepté que j’étais déçue… certes, mais pas déchue d’espoir. Un soubresaut, comme la ligne tranchante sinueuse et lumineuse, ligne de crête des monts célestes gris foncés comme les sourcils de l’amertume : des nuages qui cachent, mais pour combien de temps encore le soleil… dont c’est la nature réchauffer.

À moi de tout arranger en dessous pour que sous le manteau tout resplendisse, quand la neige aura fondu. Allez. On remet de l’ordre dans les plumes, la plume est mon alliée, tiens elle sait piquer elle aussi ? Les endormis, la curiosité ? Elle pique sans voler, pour mieux s’envoler, allez l’ailée ! 

Car au fond : je voudrais bien que ce soit différent. Plutôt : je voudrais que ce soit plus heureux, plus léger, plus aimant à la fin, même si c’est différent !!

Et puis j’ai des fourmis dans les ailes, à la fin. Il fut un temps, j’eusse convoqué mon tapis magique. Mais il est au pressing à froid en ce moment, à défaut d’être pressé car il faut bien dire qu’il ne l’a jamais été. Mince alors, va falloir apprendre à s’élever différemment, oui oui pas trop haut la cire fond, tout ça tout ça.

Moi aussi j’ai le droit. Ça peut être mignon mi trognon, mi oiseau mi gratteur, ni blanc ni noir, aimant, pas magnétique, dans tous les languages imaginaires imaginables imagés, je sais pas, en fait, on verra. En tous cas, la neige, y’en a marre.

lundi 6 octobre 2025

La petite question

Quand il fait tard

Quand il fait noir

Quand tu n’es pas encore mais presque complètement tout chaud-dodo

Quand tu as coché toutes ces cases 
Que tu t’es toi même dessinées pour la journée 
Passées les joies et les chagrins
Qui se mêlent et ne font qu’un,
Quand tout ça c’était aujourd’hui
Et maintenant on est la nuit,
Dans ton pré carré d’intimité
Quand c’est à toi et rien qu’à toi
Quand enfin est venue l’heure
De ces quelques minutes les si précieuses
Instants d’or et hydromel de vérité,

Dis moi, ma plume :

A quoi tu penses ?

samedi 30 août 2025

30 août

 Et voilà 

Dans le train

Les bons sandwiches 

Les grosses valises

La bonne mine

Et le petit pincement au cœur 

lundi 21 juillet 2025

Piété nocturne

 Minuit vingt sept

J’ai pas envie de me coucher

Mon morceau du moment en boucle

Des arpèges de guitare classique qui me font penser aux escapades d’été 

En voiture bercée heureuse 

Mais qu’est-ce que je peux dormir en voiture sérieux

Elle m’avait manqué cette intime solitude du creux de la nuit

In Time